Offrez des Téfilines à nos soldats qui n’ont pas les moyens de s’en payer

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Voici l’équipe de Beth Chelomo partie pour une nouvelle aventure, vers une base de parachutistes dans le sud du pays. C’était il y à 10 ans et demi. Un rendez-vous déjà repoussé du fait de l’opération “Colonne de nuée”, Tsahal étant alors sur ses gardes pour pénétrer dans Gaza. Le 20 décembre était aussi le jour de l’enter­rement de l’ancien Chef d’état-major de Tsahal Amnon Lipkin-Shahak. Étant lui même issu des parachutistes, la moitié des soldats de la base était allés lui rendre les derniers honneurs qu’il méritait.

Trois invités de marque accompagnent l’expédition : le Rav Ronnen Bakhar, Roch Kollel Beth Chelomo, qui a tenu à faire le déplacement afin d’encourager les heu­reux soldats à mettre les Téfilines de la meilleure manière et surtout tous les jours, et André Darmon qui, comme chacun le sait, est le Directeur et Rédacteur en chef d’Israël Magazine, notre partenaire presse. Nous avons aussi eu la joie de retrouver Dror Bakal, notre collaborateur de toujours qui a fait le gros effort d’être présent malgré sa convalescence.

Nous sommes accueillis dès notre arrivée par le Lieutenant Lior, le Rav de la base. Il nous conduit directement dans son bureau. En chemin nous croisons des patrouilles qui rentrent de leur marche et se rendent au réfectoire.

Un petit Hello à deux soldats anglophones qui posent avec grand plaisir pour la photo. Puis voici un groupe de fran­co­pho­nes, Salomon Chachoua leur offre 2 séries de livres de la Paracha Leket Eliahou.

”Il y a beaucoup de nouvelles recrues venues de France, nous dit le Lieu­tenant Lior. Ils sont très sympathiques et très sociables, ils s’intègrent très bien. Contrairement ce que l’on croit en géné­ral, l’armée est le meilleur endroit pour faire Téchouva, les jeunes sont déconnectés de la matière et ne demandent qu’à apprendre et à remplir ce manque par du spirituel. Hier nous avons eu une soirée ayant pour thème la famille juive, ça a commencé à 22h et duré jusqu’à trois heures du matin tellement il y avait de questions.”

Le Rav Lior se présente, il est de Kiryat Arba, près de Hébron, élève du Rav Dov Lior Chlita. “Ça fait deux mois que je suis ici. Je suis arrivé juste à temps pour intégrer 700 nouveaux arrivants qui font leurs classes (Tironout) et j’ai pu les recevoir un par un dans mon bureau pour leur souhaiter la bienvenue et les connaî­tre personnellement.

La moitié des 2000 soldats de cette base prie régulièrement dans la synago­gue. Il y a des cours une fois par semaine sur la Paracha. Nous faisons aussi des Chabbats pleins en rase campagne, dans les tentes. Tous sont présents à la prière du samedi matin, on sort et on lit la Thora. Toute la journée, des rabbins donnent des cours sur la foi et la Guévoura. Nous les préparons autant spirituellement que militairement au combat. Il faut entendre tous les soldats du bataillon accueillir le Chabbat en chantant tous en cœur “Lékha Dodi”, ça vous renforce dans votre Émouna.

Nous avons beaucoup de besoin. Il nous faudrait un Séfer Thora et un Érouv sur le terrain d’entraînement (clôture mar­quant un domaine privé afin de porter à l’intérieur). Pour ‘Hanouka il nous faudrait des ‘Hanoukiyoth et bougies, et des Souf­ganiyoth. L’armée c’est l’armée, et nous avons besoin de votre aide pour ce qui est en plus.

Beaucoup de soldates me confient qu’elles sont issues de familles ultra-orthodoxes, elles ont besoin de livres très particuliers.

Hier un soldat est venu me voir et m’a dit : “Il me faut des Téfilines, je suis prêt à signer comme quoi je les mettrai tous les jours. Avant, je n’étais pas religieux, maintenant je rejoins le Peuple juif, je vois que tous ont des Téfilines et pas moi, mes parents ne veulent rien entendre, nous habitons dans un kib­­­boutz. Je ne savais pas ce qu’était un religieux, ici je m’aperçois ce qu’est la valeur d’un juif.” J’ai besoin de savoir que j’aurai une paire de Téfilines à lui donner, je dois pouvoir compter sur vous. Cette année vous avez distribué 30 paires, c’est bien mais pas suffisant il m’en fau­drait encore 80 pour les 700 nouveaux venus, je sais que vous êtes des personnes de qua­lité et vous ferez de votre mieux, avec l’aide de D.ieu. Merci pour tout ce que vous faites pour nous.

Je fais souvent des visites dans les autres bases pour vérifier comment est la vie juive, comment se fait le Chabbat… Il arrive parfois que des soldats me demandent de changer de chambre car on y écoute la radio le Chabbat. Certains on même voulu se regrouper entre pratiquants. Quand les autres ont entendu cela ils ont dit, “Jamais nous n’accepterons ça. Nous arrêterons d’écouter la radio et n’allumerons plus les lumières. Vous êtes nos amis et toutes les chambres vont faire Chabbat pour que vous restiez.” L’amitié et la solidarité à l’armée sont très fortes.

La semaine dernière un soldat m’a dit, “Ma femme est enceinte et il y a 4 mois nous avons fait tous les deux Téchouva. J’ai vu ici ce qu’était l’éducation chez les religieux et nous avons décidé tous les deux que c’était ça que nous voulions pour notre enfant. Je voudrais tous les soirs vers minuit, prendre un cours de Thora avec vous pour me renforcer.” Ça a l’air invraisemblable mais ça arrive très souvent.”

André vient d’arriver, nous sortons accompagnés du photographe de la base qui lui, a reçu sa paire l’an dernier. Il est originaire des Etats-Unis et parle l’hébreu avec un fort accent. Nous voici dans la synagogue.

A l’entrée, un panneau nous annonce qu’elle a été créée en 2003, par la Fondation Minto d’Ottawa Canada, en l’honneur de Gilbert et Bess Greenberg. Qu’il est beau ton peuple, mon D.ieu !

Les 10 soldats sont déjà là et attendent avec impatience. Les précieuses sacoches contenant Talith, Téfilines, livre de prière et Kipa, sont vite déballées et rangées soigneusement sur une grande table. Aujour­d’hui nous ne fêterons pas l’évènement, pas de danses, pas de chants, c’est un jour de deuil pour les parachutistes. Mais la joie est tout de même présente. Les yeux grands ouverts, fixant le trésor, sont tout souriants.

Un par un, ils viennent recevoir leur sac. Salomon est le premier à tendre la sacoche en serrant la main, puis André, puis le Rav Ronnen, puis Dror. Le drapeau d’Israël est déployé, encadré de ceux des para­chutistes. L’ins­tant est solennel et l’é­mo­tion est grande.

Le Rav Ronnen prend la parole : “Nous sommes venu de loin pour vous dire que nous vous aimons mais surtout pour vous donner des Téfilines. Salomon, Dror et Aharon ont un cœur chaud. Ils veulent transmettre l’amour d’Israël, l’amour du Saint bénit soit-Il. Ce qui les motive, c’est votre sourire quand vous mettez pour la première fois les Téfilines. Mais pourquoi cette Mitsva est-elle la Mitsva positive la plus importante ? On doit porter les Téfilines du bras contre le cœur où se trouvent tous les désirs, toutes les envies, les plaisirs… Les Téfilines de la tête sont contre le cerveau où se trouve l’âme, toutes les décisions y sont prises. Ainsi on doit mettre ces précieux cubes noirs pour que tous les désirs, toutes les décisions soient sous le contrôle de D.ieu. A l’intérieur, il y a des parchemins sur lesquels est écrite la sortie d’Egypte. Les dix plaies n’ont été faites que pour renforcer les enfants d’Israël dans leur Émouna. On se lève donc tôt tous les jours et on fait la prière pour bien montrer que c’est D.ieu qui dirige notre vie, que se soit à la maison, à la base ou en rase campagne, Il est présent à nos côtés. Il faut bien apprendre à les mettre, c’est comme un émetteur-transmetteur radio, si vous n’êtes pas sur le bon canal vous ne captez rien. Ainsi les Téfilines améliorent notre connexion avec D.ieu. Nous espérons qu’ils vous aideront à vous renforcer et qu’ils apportent la Bérakha à tout le Peuple d’Israël ». Amen ve Amen

Après le Rav Ronnen Bakhar, c’est le Rav Dov Lior qui prend la parole. (Pour voir le début de l’article cliquez ici)

“Au temps de la Bible, les soldats juifs étaient tous des Tsadikim, c’est à dire qu’ils n’avaient jamais fait aucune faute, ainsi on était sûr qu’ils ne mouraient pas au combat.

Il est écrit dans la Guémara qu’ils ne parlaient même pas entre les Téfilines du bras et ceux de la tête. Qu’elle en est la raison, pourquoi est-ce si grave de parler entre la mise des Téfilines du bras et ceux de la tête ?

Le Maaral de Prague écrit que le bras c’est l’action, la force; et la tête c’est le cerveau, la réflexion, le spirituel. Les grands Tsadikim font toujours le lien entre la pensée et l’acte, quand ils disent quel­que chose, il ne font pas le contraire.

Nous sommes à cet instant dans un moment important. Nous pouvons voir le lien entre la main qui donne, qui nous aide et ce que nous devons faire, notre fonction dans l’armée. Les Téfilines sont la meilleure arme pour gagner la guerre, c’est le secret de la puissance du Peuple juif.

Je voudrais dire un grand merci à Dror Bakal et Salomon Chachoua de Beth Chelomo qui nous aident déjà depuis de longues années, c’est essentiel pour nous, ça nous permet de nous élever au dessus de nos ennemis et les dominer, et avec l’aide de D.ieu nous nous élèverons aussi dans la Thora.”

Et maintenant il est temps de passer à l’action. L’équipe Beth Chelomo encadre les dix soldats pour leur enseigner la mise du Talith et des Téfilines.

“Acher, tu as oublié de mettre la Kippa, il y en a une blanche dans le sac !” S’écrit Aharon. Puis viennent quelques explications sur les grands principes de la prière avec explication sur Sidour.

Comme nous vous le disions dans la première partie de l’article, (cliquez ici), ce jour était aussi le jour de l’enter­rement de l’ancien Chef d’état-major de Tsahal Amnon Lipkin-Shahak, ancien parachutiste. Notre cérémonie habituelle de Bar-Mitsva, avec collation et chants, n’a donc pas pu avoir lieu.

Rendez-vous quand même pour nous, au mess des officiers où un bon repas nous attend.

BéThéavone  et surtout bonne et douce année !

Aharon Nedjar

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