Rubrique UN JOUR UN RAV : le Ari Hakadoch.

L’un des plus grands luminaires des générations qui influença, de par sa pureté et sa sainteté, le monde entier fut assurément le Ari Hakadoch, Rabbi Its’hak Louria Achkénazi Zatsal, plus communément connu sous le nom de Ari Zal, dont l’âme aux racines si élevées imprégna de son sceau la surface de la terre.

Le Ari Hakadoch naquit dans la ville sainte de Jérusalem, en 1534. Son père Rav Chlomo Louria Zatsal, était lui-même membre d’une illustre famille, descendante de Rachi et du Roi David.

Après le décès de Rav Chlomo, la famille déménagea en Egypte, où habitait alors l’oncle du Ari, et c’est là où s’est formé le Ari en s’abreuvant auprès de ses saints Maitres, le Radbaz et Rabbi Betsalel Ashkénazi Zatsal.

Le Ari étudiait le Zohar avec profondeur, jusqu’à ce que se dévoile à lui le prophète Elie, qui lui enjoint de rentrer en Terre Sainte avec son épouse et ses descendants. Ce qu’il fit et s’établit dans la ville sainte de Safed, où résidait Rabbi Moché Cordovéro Zatsal, l’un des grands maitres dans les secrets de la Thora et de la Kabbale.

Avant son départ de ce monde, le Rav Moché Cordovéro dévoila en secret à ses élèves, que son successeur serait l’homme qui verrait une colonne de feu avancer derrière son cercueil. Durant l’enterrement, le Ari distingua une telle colonne de feu qui montait jusqu’au ciel, et qui embrasait la dépouille du Tsadik. Il fut alors immédiatement nommé par les élèves comme successeur du Rav dans la transmission des secrets de la Thora.

Durant plus d’un an, le Ari dévoila des secrets profonds et des trésors élevés à un nombre restreint d’élèves dont Rabbi Haïm Vittal. Puis le Ari quitta ce monde, âgé à peine de 38 ans mais rempli de Thora et de bonnes actions. Il est inhumé à Safed.

Le Ari était doté des meilleurs traits de caractère, empli de piété, de bonnes vertus, d’humilité, de crainte et d’amour pour Hachem. Par la pureté de ses vertus, ses efforts constants dans l’étude de la Thora, et son dévouement envers son peuple, le Ari atteint des sommets de grandeurs difficilement concevables.

Son élève fidèle, Rabbi Haïm Vittal Zatsal, décrit son Maitre en préface de son livre, et témoigne de ses merveilles : “Mon Maitre, le Rav Its’hak Louria Zatsal était plein de Thora comme une grenade de ses grains… Il connaissait le langage des arbres, des oiseaux, des anges et la morphopsychologie. Sur le front d’un homme, il voyait ce qu’il cachait, de quoi il rêvait, et quelle était la racine de son âme. Il savait aussi interpréter les rêves. Il connaissait les actes passés et futurs des hommes et leurs pensées avant qu’elles ne s’expriment. Il pouvait même discerner les actes d’une personne à partir de l’odeur qui émanait d’elle.

Il atteignit ces niveaux, non pas avec la Kabbale pratique, ‘Has Véchalom, mais grâce à sa piété et son ascèse, sa pureté et sa sainteté. Et ainsi il accéda au niveau de révélation par le prophète Elie de toutes ces sagesses”. Il enseignait à chacun le chemin pour atteindre son Tikoun (son but à réparer ici-bas). Il savait également ce que ses compagnons d’étude avaient appris. En outre, il était rempli d’humilité, de bonnes manières, et d’a­mour et de crainte pour Hachem.

Le Ari Hakadoch laissa en héritage dans ce monde l’enseignement de la Thora cachée, et la manière de la diffuser au grand nombre. Cependant malgré cela, il ne mit par écrit aucune des perles de sagesse gravées dans son cœur. Le peu, relativement à la grandeur de sa Thora, qu’il transmit à son élève attitré Rabbi Haïm Vittal, fut consigné par écrit par ce dernier dans ses livres.

Le Ari raconta à l’un de ses élèves qu’à chaque fois qu’il s’endormait, son âme montait au Ciel, et un ange lui demandait dans quelle Yéchiva au Gan Eden il voulait étudier, et qu’à chaque fois, il allait dans une Yéchiva céleste différente. Celle de Moché Rabénou, celle d’Aharon Hacohen, ou de David Hamelekh, ou encore de Rabbi Akiva et ainsi de suite.

Il ne pouvait pas enseigner toute la Thora qu’il apprenait dans ces Yéchivot car il craignait que ses élèves soient comme ce nourrisson qui rejette le lait de sa mère parce qu’elle l’a trop nourri. Ainsi il était obligé de ne révéler qu’une infime partie de ce qu’il puisait Là-Haut”.

C’est un peu le but que s’est fixé le Rav Chlomo Seror. Révéler une partie de la Thora que le Rav Haïm Vital a pu recevoir de son Maitre, le Ari Hakadoch, et en faire profiter le plus grand nombre d’élèves car de nos jours les secrets de la Kabbale sont ouverts à tous ceux qui veulent bien faire l’effort de faire descendre la lumière divine sur terre. Et tout est consigné dans la très belle série de livres sur la Paracha publiés aux Éditions Tsror Ha’haïm.

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