« בַּעֲלֹתִי הָהָרָה לָקַחַת לוּחֹת הָאֲבָנִים לוּחֹת הַבְּרִית »
« Lorsque je suis monté vers la montagne pour prendre les Tables de pierre, les Tables de l’Alliance. » (דברים ט, ט)
Pourquoi l’Ecriture utilise-t-elle deux termes différents pour désigner les Tables de la loi : parfois « les Tables de pierre », d’autres fois « les Tables de l’Alliance » ?
Pour répondre à cette question qui recèle de profonds secrets, le Ari Zal relève une multitude de détails dans ce passage de la Torah qu’il va éclaircir. Ainsi, analysons l’ensemble des versets qui vont nous permettre d’aborder notre développement.
(ט) בַּעֲלֹתִי הָהָרָה לָקַחַת לוּחֹת הָאֲבָנִים לוּחֹת הַבְּרִית אֲשֶׁר כָּרַת יְהֹוָה עִמָּכֶם וָאֵשֵׁב בָּהָר אַרְבָּעִים יוֹם וְאַרְבָּעִים לַיְלָה לֶחֶם לֹא אָכַלְתִּי וּמַיִם לֹא שָׁתִיתִי:
(י) וַיִּתֵּן יְהֹוָה אֵלַי אֶת שְׁנֵי לוּחֹת הָאֲבָנִים כְּתֻבִים בְּאֶצְבַּע אֱלֹהִים וַעֲלֵיהֶם כְּכָל הַדְּבָרִים אֲשֶׁר דִּבֶּר יְהֹוָה עִמָּכֶם בָּהָר מִתּוֹךְ הָאֵשׁ בְּיוֹם הַקָּהָל:
(יא) וַיְהִי מִקֵּץ אַרְבָּעִים יוֹם וְאַרְבָּעִים לָיְלָה נָתַן יְהֹוָה אֵלַי אֶת שְׁנֵי לֻחֹת הָאֲבָנִים לֻחוֹת הַבְּרִית:
(יב) וַיֹּאמֶר יְהֹוָה אֵלַי קוּם רֵד מַהֵר מִזֶּה כִּי שִׁחֵת עַמְּךָ אֲשֶׁר הוֹצֵאתָ מִמִּצְרָיִם סָרוּ מַהֵר מִן הַדֶּרֶךְ אֲשֶׁר צִוִּיתִם עָשׂוּ לָהֶם מַסֵּכָה:
(יג) וַיֹּאמֶר יְהֹוָה אֵלַי לֵאמֹר רָאִיתִי אֶת הָעָם הַזֶּה וְהִנֵּה עַם קְשֵׁה עֹרֶף הוּא:
(יד) הֶרֶף מִמֶּנִּי וְאַשְׁמִידֵם וְאֶמְחֶה אֶת שְׁמָם מִתַּחַת הַשָּׁמָיִם וְאֶעֱשֶׂה אוֹתְךָ לְגוֹי עָצוּם וָרָב מִמֶּנּוּ:
(טו) וָאֵפֶן וָאֵרֵד מִן הָהָר וְהָהָר בֹּעֵר בָּאֵשׁ וּשְׁנֵי לוּחֹת הַבְּרִית עַל שְׁתֵּי יָדָי:
(טז) וָאֵרֶא וְהִנֵּה חֲטָאתֶם לַיהֹוָה אֱלֹהֵיכֶם עֲשִׂיתֶם לָכֶם עֵגֶל מַסֵּכָה סַרְתֶּם מַהֵר מִן הַדֶּרֶךְ אֲשֶׁר צִוָּה יְהֹוָה אֶתְכֶם:
(יז) וָאֶתְפֹּשׂ בִּשְׁנֵי הַלֻּחֹת וָאַשְׁלִכֵם מֵעַל שְׁתֵּי יָדָי וָאֲשַׁבְּרֵם לְעֵינֵיכֶם:
« Lorsque je suis monté vers la montagne pour prendre les Tables de pierre, les Tables de l’Alliance que l’Eternel a conclue avec vous, je suis resté sur la montagne 40 jours et 40 nuits. Je n’ai pas mangé de pain et je n’ai pas bu d’eau. L’Eternel m’a donné les deux Tables de pierre écrites par le doigt de D.ieu, sur lesquelles figurent tous les mots que l’Eternel vous a dits sur la montagne, du milieu du feu, durant le jour du rassemblement. L’Eternel m’a dit : « Lève-toi, descends vite de là, car ton peuple Note s’est corrompu, celui que tu as fait sortir d’Égypte. Ils se sont vite détournés de la voie que Je leur avais prescrite, ils se sont faits une idole de métal. L’Eternel m’a parlé en disant : J’ai vu ce peuple et voici : c’est un peuple à la nuque raide ! Laisse-Moi, Je les détruirai, J’effacerai leur nom de dessous les cieux et Je ferai de toi un peuple plus puissant et plus nombreux qu’eux. Je me suis tourné et je suis descendu de la montagne, la montagne brûlait dans le feu et les Tables de l’Alliance étaient dans mes deux mains. J’ai vu et voici : vous aviez fauté envers l’Eternel votre D.ieu, vous aviez fait pour vous un veau de métal, vous vous étiez vite détournés de la voie que l’Eternel vous avait ordonnée. J’ai saisi les deux Tables, je les ai jetées de mes deux mains et les ai brisées Note devant vos yeux. » (דברים ט, יז)
Note : Le Zohar Hakadoch explique : « Hakadoch Baroukh Hou dit à Moché : « Va et descends car ton peuple s’est corrompu. » Il descendit et vit un veau qui avait également l’apparence d’un taureau et d’un âne. Moché lui demanda : « Qui t’a fabriqué ? » Il répondit : « C’est le érev Rav, dont la chair est comme celle des ânes. » (יחזקאל כג, כ) Il est écrit à propos du érev rav : « Ils se dépouillèrent, tout le peuple, des boucles d’or qui étaient à leurs oreilles. » (שמות לב, ג) Aharon jeta le tout dans le feu et il en sortit un veau en forme de taureau et d’âne. Au même moment, l’esprit divin s’écria : « Un bœuf connaît son propriétaire, un âne la crèche de son maître, Israël ne savait pas, n’a pas réfléchi. » (תיקוני זוהר ה דף קמב. – ישעיה א, ג ) Dans l’Ecriture, Israël est dénommé par le terme עמי = mon peuple. Il ne sut pas discerner ce qu’était en train de faire le érev rav qui est appelé עם = peuple et non עמי = mon peuple. (זוהר כי תשא קצא. – שער הפסוקים) Consulter également le Gaon de Vilna זיע »א qui soutient cette idée dans son commentaire des Tikouné Zohar. Quant au Midrach, il explique ainsi le verset : « Va ! Descends car ton peuple s’est corrompu » : le Créateur fit une remontrance à Moché Rabbénou qui fit sortir d’Egypte le érev rav. C’est lui qui fut à l’origine du veau d’or et c’est la raison pour laquelle Hachem lui dit « ton peuple » et non « le Mien », au sujet duquel il est écrit : « Israël ne savait pas, n’a pas réfléchi. » (מדרש תנחומא כי תשא ס’ ל) Consulter : les secrets du érev rav dans la paracha de Dévarim, qui développe ce sujet.
Note : Moché a pris trois initiatives qui ont été approuvées par Hakadoch Baroukh Hou : il a ajouté un jour de sanctification avant le don de la Torah, il s’est séparé de sa femme et il a brisé les deux Tables de la loi. D’où apprenons-nous que D.ieu a approuvé le geste de Moché ? Rech Lakich répond : parce qu’il est écrit : הַלֻּחֹת הָרִאשֹׁנִים אֲשֶׁר שִׁבַּרְתָּ = « les premières Tables que tu as brisées » (שמות לד, א), ce qui sous-entend יישר כחך ששיברת = que ta force s’affermisse pour avoir brisé les Tables. (שבת פז.) Rachi explique que le terme אשר se rattache au mot de la même racine : אישור qui dénote une confirmation. (רש »י שם) Les Sages nous enseignent par ailleurs que lorsque D.ieu a ordonné à Moché de déposer les débris des premières Tables de la loi à l’intérieur de l’Arche, ceci démontre que le Créateur a approuvé le comportement de Moché. (ע’ בבא בתרא יד:) Rachi apporte une autre explication dans son commentaire sur le Talmud en expliquant que puisque D.ieu évoque la brisure des Tables sans la moindre expression de colère, ceci confirme Son approbation. (מנחות צט: רש »י ד »ה אשר שברת)
À présent, imprégnons-nous des paroles sacrées du Ari Zal qui nous dévoile les secrets divins de ce passage de l’Ecriture : « J’ai constaté que ce passage de la paracha de Ekev contenait plusieurs versets qui nécessitent des explications, comme nous allons le voir avec l’aide d’Hachem. À propos des Tables de la loi, nous pouvons observer de nombreuses différences dans l’Ecriture car parfois elles sont évoquées par une double appellation telle que : לוּחֹת הָאֲבָנִים לוּחֹת הַבְּרִית = Tables de pierre, Tables de l’Alliance (דברים ט, ט) alors que dans le verset qui suit, elles sont appelées uniquement לוּחֹת הָאֲבָנִים = Tables de pierre (דברים ט, י) ou bien uniquement לוּחֹת הַבְּרִית = Tables de l’Alliance , et parfois même elles sont appelées simplement לוּחֹת= Tables sans plus de précision. Ce n’est pas tout : il y a également d’autres détails à relever dans ces versets. En effet, parfois le terme לוחות= Tables est écrit avec deux lettres vav = ו, parfois il est écrit לוּחֹת = Tables uniquement avec la première lettre vav = ו, parfois il est écrit לֻחוֹת = Tables uniquement avec la dernière lettre vav = ו, et d’autres fois il est écrit sans aucune lettre vav = ו comme ceci לֻחֹת. Enfin, parfois le mot « Tables » est précédé par son nombre, comme les deux Tables = שְׁנֵי לֻחֹת tandis qu’à d’autres reprises, le nombre n’est pas indiqué mais seulement le terme « Tables ».
En ce sens, nous avons déjà expliqué que durant la génération du désert, dite « la génération de la connaissance », la Présence divine et Hakadoch Baroukh Hou se tenaient dos à dos Note durant les jours de la semaine, en dehors du Chabbat, jusqu’à ce qu’arrive la période de la construction du premier Temple, lorsque Hakadoch Baroukh Hou et la Présence divine se tenaient constamment face-à-face, même durant les jours de la semaine. Si cette génération n’avait pas commis la faute du veau d’or, ils auraient pu accéder à ce niveau de réparation, comme à l’époque du premier Temple et tel était le niveau des premières Tables de la loi qui furent transmises. (ע’ עץ חיים שער לו פרק ב)
Note : Il s’agit du secret du passage du Talmud suivant : « Lorsqu’Israël accomplissait la volonté du Créateur, les Chérubins qui étaient sur l’Arche étaient positionnés face-à-face. Mais lorsqu’Israël n’accomplissait pas la volonté du Créateur, les Chérubins se positionnaient dos à dos. (בבא בתרא צט.) Ainsi, après avoir reçu les premières Tables de la loi, au moment du dévoilement divin, lorsque les enfants d’Israël ont contemplé de leurs yeux les Paroles divines, ils ont entendu ce qui est visible et ont vu ce qui est audible, notion qui dépasse l’entendement et de la logique humaine. Cela fait référence au fait qu’ils avaient atteint le niveau de la réparation de la faute originelle d’Adam Harichon avec l’Arbre de la connaissance du bien et du mal pour atteindre de nouveau l’immortalité, l’Arbre de la vie. (עבודה זרה ה. כב: – שבת קמה: – יבמות קג:) Ceci s’est manifesté par les couronnes que les enfants d’Israël ont reçues durant ce jour sacré, comme l’ont expliqué nos Sages, de mémoire bénie : « Rabbi Simaï a enseigné que lorsque les enfants d’Israël ont dit : « nous ferons » avant de dire : « nous écouterons », 60 myriades d’anges de service sont venus couronner chacun d’entre eux avec deux couronnes. L’une pour l’engagement : « nous ferons » et l’autre pour l’engagement : « nous écouterons ». Mais après la faute du veau d’or, 120 myriades d’anges de destruction sont descendues, comme il est écrit : « Les enfants d’Israël se dépouillèrent de leurs parures du mont ‘Horev. » (שמות לג, ו) Rabbi Yo’hanan a enseigné que Moché mérita de toutes les récupérer. Rech Lakich a enseigné que dans l’avenir, Hakadoch Baroukh Hou nous les rendra, comme il est écrit : « Les rachetés de l’Eternel reviendront ainsi et rentreront dans Tsion en chantant, une joie éternelle sur leur tête. » (שבת פח. – ישעיה לה, י ) Consulter : les secrets de Roch Hachana, dans nos éditions Tsror Ha’haïm.
Le Ari Zal poursuit en rapportant les propos du Zohar Hakadoch sur le verset :
« וְהַלֻּחֹת מַעֲשֵׂה אֱלֹהִים הֵמָּה וְהַמִּכְתָּב מִכְתַּב אֱלֹהִים הוּא חָרוּת עַל הַלֻּחֹת »
« Et les Tables étaient l’œuvre de D.ieu. » (שמות לב, טז) En effet, il ne faut pas dire והלחת = et les Tables mais plutôt ו« ה-לחת : ceci nous apprend, par allusion, que Hakadoch Baroukh Hou, évoqué par la lettre ו et la Présence divine, évoquée par la lettre ה forment le secret des deux lettres ו« הdu Tétragramme יהו« ה et constituent le secret des deux Tables de la loi. (זוהר משפטים קיד.)
Note : Toutefois, le Zohar Hakadoch révèle par ailleurs que les deux Tables de la Loi correspondent aux deux sephirot : Netsa’h et Hod (ע’ הקדמה תיקוני זוהר יא: – תיקון נה דף פח:) mais cette contradiction apparente est résolue par le Ari Zal. Tout ceci nécessite néanmoins un développement avec des principes kabbalistiques qui dépassent le cadre de cet ouvrage. (ע’ עץ חיים שער לח פרק ו – אוצרות חיים שער רחל ולאה פרק ו)
Le Ari Zal explique : « Au début des 40 jours, lorsque Moché monta sur le mont Sinaï pour recevoir les Tables, celles-ci étaient du côté de la Présence divine, qui est l’attribut de rigueur atténuée, contenant une partie de ‘Hessed, appelée « Ra’hel », comme le savent les initiés. Ces Tables sont appelées dans l’Ecritureלוּחֹת הָאֲבָנִים = Tables de pierre. Ce n’est qu’à la fin des 40 jours que Moché était apte à recevoir les Tables de la Loi qui étaient du côté de Hakadoch Baroukh Hou Lui-même, avec la pleine mesure de ‘Hessed, appelées dans l’Ecriture לוּחֹת הַבְּרִית = Tables de l’Alliance. En effet, la Présence divine est appelée אבן = pierre (זוהר פנחס רמג:) tandis que le côté masculin, incarné par le ‘Hessed de Hakadoch Baroukh Hou, est appelé ברית = Alliance. (זוהר ח »ג דף עג:)
Note : Tu dois savoir que la lettre ו représente la sephira de Yessod qui incarne le côté masculin et l’attribut de ‘Hessed tandis que la dernière lettre ה représente la sephira de Malkhout qui incarne le côté féminin et l’attribut de rigueur. Ce n’est qu’une fois assemblées par une union céleste entre Hakadoch Baroukh Hou et la Présence divine que la rigueur est atténuée par le ‘Hessed d’où provient la miséricorde.
De plus, la première lettre vav = ו de לוחת = Tables de pierre incarnant la Présence divine, fait référence à la sephira de Tiféret où se trouve la rigueur atténuée, source de l’émanation de la miséricorde. Ainsi, au début des 40 jours, c’est à travers ce niveau de dévoilement divin que Moché reçut la Torah. Par contre, lorsque le terme לוחות est écrit avec les deux lettres vav = ו, il fait référence également à la sephira de Tiféret ainsi qu’à la sephira de Yessod qui sont directement reliées. (ע’ זוהר ויקרא יא.) En effet, Tiféret est appelée « grand » vav = ו » car cette sephira centrale est reliée aux six autres, valeur numérique de la lettre ו, tandis que la sephira de Yessod est appelée « petit » vav = ו car elle bénéficie uniquement de l’éclat de l’émanation des autres sephirot. (ע’ עץ חיים שער ט »ל פרק יד)
Note : D’un point de vue kabbalistique, il existe cinq ‘hassadim que sont cinq Noms divins יהו »ה dont émanent cinq lumières originelles qui se déploient depuis le daat = le cervelet et qui s’étendent à l’intérieur de cinq sephirot que sont : ‘Hessed, Guevoura, Tiféret, Netsa’h et Hod. Chacune de ces cinq sephirot va transmettre une partie de sa lumière à la sephira de Yessod qui bénéficiera du don des cinq sephirot sans obtenir de lumière originelle par elle-même. Ceci est le secret du passage de la prière du matin, lorsque nous récitons וַיְבָרֶךְ דָּוִד. En effet, lorsque nous mentionnons לְךָ יְהֹוָה הַגְּדֻלָּה, וְהַגְּבוּרָה, וְהַתִּפְאֶרֶת וְהַנֵּצַח וְהַהוֹד…וְאַתָּה מוֹשֵׁל בַּכֹּל, les cinq premiers mots en gras correspondent aux cinq sephirot qui reçoivent les cinq ‘hassadim originels tandis que le dernier terme fait référence au Yessod qui va recevoir l’éclat de la lumière des sephirot. (ע’ עץ חיים שער כה פרק ב) C’est ainsi que la vitalité spirituelle anime le corps de l’homme puisque les cinq ‘hassadim vont alimenter les deux membres supérieurs, les deux membres inférieurs ainsi que le buste. Ce sujet sera développé dans : les secrets de la procréation et de la Bar–Mitsva, dans nos éditions Tsror Ha’haïm.
Telle est la raison pour laquelle il n’est pas mentionnéשני לוּחֹת הָאֲבָנִים = deux Tables de pierre car ici le ‘Hessed et la rigueur ne font qu’un pour être miséricorde.
Ainsi, au début de son ascension au mont Sinaï, qui est une allusion à son ascension spirituelle, Moché débuta son étude de la Torah sous le prisme de la Présence divine qui correspond aux Tables de pierre. Toutefois, au fur et à mesure de sa progression, les jours avançant et les 40 jours d’étude touchant à leur fin, Moché était sur le point de recevoir la Torah sous le prisme de la pleine mesure de bonté de Hakadoch Baroukh Hou qui est un niveau supérieur et qui est appelé les « Tables de l’Alliance ».
Note : Ceci explique l’enseignement du Midrach selon lequel durant 40 jours, Moché a appris la Torah directement de l’Eternel. Toutefois, Moché n’arrivait pas à la comprendre et à la retenir dans tous ses fondements. C’est seulement au terme de 40 jours que l’Eternel lui accorda le pouvoir de retenir tout ce qu’il avait appris et offrit toute la Torah en cadeau à Moché. (ע’ שמות רבה מא, ו) D’après ce que nous venons d’étudier, il est possible d’expliquer que durant toute cette période de 40 jours, Moché apprenait la Torah avec la Présence divine qui est la rigueur adoucie. Malgré cette aide providentielle, il était impossible pour un être de chair et de sang, aussi parfait soit-il, de retenir toute la Torah qui sera dévoilée dans le monde pour toutes les générations. Ce n’est qu’au terme de 40 jours que la Torah lui a été offerte en cadeau directement par Hakadoch Baroukh Hou qui incarne l’attribut de la totale bonté.
Toutefois, à cause de la faute du veau d’or, Hakadoch Baroukh Hou ne donna à Moché Rabbénou, que la dimension de : « Ce fut au bout de 40 jours et 40 nuits, l’Eternel m’a donné les deux Tables de pierre, Tables de l’Alliance = שְׁנֵי לֻחֹת הָאֲבָנִים לֻחוֹת הַבְּרִית.» (דברים ט, יא) où la notion de dualité est évoquée. Cette dimension contient plusieurs dommages : premièrement la dualité qui est exprimée lorsque l’Ecriture rapporte « deux Tables » évoque ici les deux sephirot : Netsa’h et Hod de la Présence divine qui sont d’un niveau inférieur par rapport à la sephira de Tiféret. De plus, cela dénote une séparation. C’est la raison pour laquelle il manque deux lettres vav = ו dans les deux Tables de pierre = לֻחֹת הָאֲבָנִים car la dimension de la Torah et des Tables de la loi était de moins de grande envergure que ce qu’elle aurait dû être.
La faute du veau d’or a également engendré un autre dommage, à savoir que même du côté de Hakadoch Baroukh Hou, la dimension fut atteinte et amoindrie et c’est la raison pour laquelle il est écrit לֻחוֹת הַבְּרִית = Tables de l’Alliance sans la première lettre vav = ו qui correspond à la sephira de Tiféret de Hakadoch Baroukh Hou. Note En effet, la faute altéra la pleine émanation de la lumière de Hakadoch Baroukh Hou qui devait être dévoilée à ce moment-là, ne laissant plus que la dernière lettre vav = ו qui correspond à la sephira de Yessod de Hakadoch Baroukh Hou qui se trouve à un niveau inférieur par rapport à celle de Tiféret. En d’autres termes, le dévoilement de la lumière de la Présence divine ainsi que celle de Hakadoch Baroukh Hou a été impacté et endommagé à cause de la faute du veau d’or Note et elle s’est donc rétractée, dévoilant un nouveau degré de lumière de moindre envergure. (ע’ עץ חיים שער לח פרק ו)
Note : Il s’agit de la dimension spirituelle équivalente à l’Arbre de la vie, niveau d’Adam Harichon avant la faute.
Note : Le Ari Zal explique que la colère divine contre les enfants d’Israël était telle qu’Il voulait les effacer, comme il est relaté dans l’Ecriture. (ע’ שמות לב, לב) L’enjeu ici était de détruire totalement la Présence divine pour en reconstruire une autre ! Ceci impliquait la totalité des enfants d’Israël qui sont les enfants de la Présence divine. En effet, la Présence divine dépend des actes des hommes de ce monde. (זוהר צו כו:) Lorsque les enfants d’Israël accomplissent la Torah et les commandements, elle est nourrie de ‘Hessed et matérialise l’abondance dans le monde tout comme la terre qui, en étant ensemencée de grains, fait germer son fruit. Toutefois, lorsque les fautes et les transgressions se multiplient, cela endommage directement la Présence divine qui ne peut manifester que de la rigueur stricte, matérialisée par des guerres, des destructions, des maladies, des épidémies… (ע’ זוהר שמות ג:) Ainsi, l’Eternel ne voulait plus que la Présence divine soit dépendante des actes des mortels. L’enjeu était si considérable que celui qui parvient à en discerner l’importance peut accéder à la compréhension de la grandeur particulière de Moché Rabbénou qui était prêt à donner sa vie non seulement pour sauver les enfants d’Israël mais au-delà de ça pour sauver la Présence divine elle-même… (ע’ עץ חיים שער לח פרק ו) Consulter : les secrets de Ben Hametsarim qui traite de ce sujet époustouflant.
Le don de la Torah fut à jamais un moment unique dans l’histoire de l’humanité. Il incarnait le retour total de la Présence divine dans notre dimension de la création, permettant une relation directe entre Hakadoch Baroukh Hou et Ses enfants. Néanmoins, ce moment unique et privilégié fut entaché par ce que l’on peut qualifier de la plus grande faute qui a pu être commise, matérialisée par la conception d’un veau en or. Les conséquences en furent dramatiques puisque finalement, le peuple juif dut s’engager dans la réparation de ce dommage majeur. Il s’agit en l’occurrence de la séparation entre la Présence divine et Hakadoch Baroukh Hou ! La séparation entre la rigueur et la bonté, la séparation entre le féminin et le masculin. Ceci durera jusqu’à la construction du premier Temple par le roi Salomon, seule époque où l’harmonie entre ces deux attributs divins fut à son paroxysme de façon permanente, sans distinction entre les jours profanes et le jour sacré du Chabbat jusqu’à sa destruction. Seule la venue du Machia’h nous permettra de réparer totalement les conséquences de la faute d’Adam Harichon, ainsi que de la faute du veau d’or et faire revenir l’émanation totale de la lumière de la Présence divine et du Maître de l’univers, dans une harmonie parfaite.
Il est rapporté dans le Midrach que lorsque Hakadoch Baroukh Hou créa le monde, Il désira installer Sa demeure dans le monde d’en bas à l’image de celle qu’Il possède dans les mondes supérieurs. Il créa Adam qui transgressa Son injonction. Hakadoch Baroukh Hou lui dit : « Je souhaitais M’installer une demeure dans le monde d’en bas comme celle que J’ai dans les mondes supérieurs et Je t’ai ordonné une seule chose que tu n’as pas respectée. » Immédiatement, Hakadoch Baroukh Hou retira Sa Présence du monde d’en bas, dans le premier ciel. Puis Caïn tua Abel et la Présence divine se retira au deuxième ciel… La génération d’Enoch mit en colère le Maître du monde qui retira sa Présence du deuxième au troisième ciel. Puis arriva la génération du Déluge qui pervertit ses voies et la Présence divine se retira du troisième au quatrième ciel. La génération de la tour de Babel s’enorgueillit, ce qui causa le retrait du quatrième au cinquième ciel. La génération de Sodome entraina, quant à elle, le retrait de la Présence divine, du cinquième au sixième ciel par le manque de générosité et d’empathie dont faisaient preuve ses habitants. Enfin, Amrafel (le Midrach Tan’houma ainsi que le Séfer Hayachar expliquent qu’Amrafel n’était autre que Nimrod qui fut nommé ainsi par ses sujets à la suite d’une victoire militaire) et ses proches repoussèrent la Présence divine du sixième au septième ciel. Par la suite, arriva Avraham qui, par ses bonnes actions, fit redescendre la Présence divine du septième au sixième ciel, Its’hak qui présenta son cou sur l’autel des sacrifices et rapprocha la Présence divine du sixième au cinquième ciel. Yaacov, père des douze tribus, rapprocha la Présence divine du cinquième au quatrième ciel. Lévi son fils, la rapprocha du quatrième au troisième ciel. Kéhat, fils de Lévi, la rapprocha du troisième au second ciel. Et Amram, fils de Kéhat, père de Moché, la rapprocha du second au premier ciel. Moché fit redescendre la Présence divine sur la terre, comme il est écrit : « L’Eternel descendit sur le mont Sinaï. » (מדרש תנחומא נשא טז – שמות יט, כ)
Nous conclurons par l’enseignement lumineux du Mékoubal Rabbi Moché Kordovéro qui explique la parole prophétique d’Amos : « La cabane de David qui est tombée. » (עמוס ט, יא), la cabane fait référence à la Présence divine qui descend continuellement. La délivrance dépend de cette descente car lorsque celle-ci sera terminée, le dévoilement aura lieu d’un seul coup. La Présence divine s’extirpera des profondeurs du téhom qui est le lieu de résidence des ‘hitsonim et où se trouve le secret de la délivrance. Qui peut connaître et maîtriser la connaissance des niveaux de profondeur des klipot où se trouve prisonnière la Chékhina à cet instant même ? Qui peut savoir combien de niveaux inférieurs il reste encore à descendre pour parvenir à la fin ? Combien de degrés la Présence divine descend-t-elle chaque jour ? Celui qui détient ce savoir comprendra le moment précis de la réelle délivrance. (הרמ »ק על הזוהר כי תצא רעט.)
Ainsi, la Présence divine et la lumière de la bonté de Hakadoch Baroukh Hou seront de retour instantanément et non par étapes comme ce fut le cas au cours de l’histoire. Le monde sera sujet à une telle stupéfaction de bonheur qu’il sera préservé à jamais et c’est à mon sens le sens des paroles de nos Sages, de mémoire bénie : « Trois choses viennent sans que l’on s’y attende : la trouvaille, le scorpion et le Machia’h. » (סנהדרין צז.)
Michpatim 1.1
« ואלה המשפטים אשר תשים לפניהם »
« Et voici les jugements que tu placeras devant eux. » (שמות כא, א)
Onkelos traduit le verset : »ואילן דיניא די תסדר קדמיהון » = « voici les lois qui sont ordonnées devant toi. »
Nos maîtres ont vu dans la traduction d’Onkelos une allusion claire sur la grande charge de travail qui nous incombe : celle d’adoucir la rigueur du din. (Note : le terme din signifie littéralement la loi mais peut être aussi associée à la notion de rigueur, ce qui fait référence aux difficultés et aux souffrances) ainsi nous devons comprendre une notion fondamentale du judaïsme : toutes les mitsvot et les lois qui sont présenté devant Israël ont pour but de réduire et adoucir la rigueur par la bonté.
Adoucir le din c’est tout simplement inversé un mauvais décret en bon décret comme par exemple : s’il a été décrété dans le ciel qu’un homme soit « נגע » = « toucher » – adoucir le din reviendrait à inverser les lettres du mot « נגע » = « toucher » en « ענג » = « plaisir« . En effet, ces deux mots contiennent les mêmes lettres qui ne peuvent pas être changées, par contre elles peuvent être utilisées et assemblés différemment pour composer un autre mot qui par conséquent changerait le décret. Ainsi nous pouvons inverser un décret de « פשע » = « crime » puis en interchangent les lettres nous pouvons obtenir le terme « שפע » = « abondance » ou encore le mot « צרה » = « souffrance » en « רצה » = « désiré« … etc.
Il est rapporté dans le livre « אגרא דפרקא » une segoula extraordinaire pour adoucir les rigueurs : lire entièrement le livre des Tehilim sans s’interrompre. D’ailleurs on en trouve une allusion dans le verset : « מי ימלל גבורות ה’ – ישמיע כל תהילתו » « qui saura dire la toute-puissance de l’Eternel, et écouter toute sa gloire » (תהילים קו,ב) – d’après ce que l’on vient d’enseigner voici l’explication du verset : « qui saura dire » – et adoucir – « la toute-puissance de l’Eternel » – la rigueur du din et de la punition – « et écoutez toute sa gloire » – c’est-à-dire écouter le livre des psaumes du début jusqu’à la fin sans aucune interruption.
Le Maguid Hakadoch Rabbi Dov Ber de Mezritch nous dévoile que l’immersion dans un mikvé pur est un moyen extraordinaire pour adoucir le din. Le Maguid explique d’après le sod un verset que l’on trouve dans les psaumes : « קומה עזרתה לנו ופדנו למען חסדך » « lève-toi pour nous venir en aide, et rachète nous en faveur de ta bonté » (תהילים מד,כז) – en effet le mot « קומה » = lève-toi contient les mêmes lettres que le mot « מקוה » = « mikvé« . « Pour nous venir en aide » – le mikvé est une aide de l’Eternel pour nous car cela adoucit le din, car le mot « לנו » = pour nous a une valeur mathématique de 86 qui est l’équivalent du Nom divin א-ל-ה-י-םqui représente la mida de rigueur.
Et c’est l’allusion que nous transmet la traduction de Onkelos : « ואילן דיניא די תסדר קדמיהון« . Lorsque nous observons de plus près le dernier mot » קדמיהון« – il est en fait composé des deux mots : דין = din et מקוה = mikvé. Pour nous enseigner que tout celui qui souhaite mettre de l’ordre dans la rigueur du din, qu’il trempe le din au mikvé.
Il y a une possibilité de réduire et d’adoucir la rigueur qui se trouve sur l’homme : étudier la Torah durant la nuit comme il est écrit dans le Talmud : « tout celui qui s’affaire à l’étude de la Torah durant la nuit, Hakadoch Baroukh Hou étent sur lui un fil de bonté dans le monde futur qui est comparé au jour. » (חגיגה יב:) – c’est la mesure de bonté qui apporte la lumière pour que le jour soit et par conséquent la nuit fait allusion à la mesure de rigueur qui obscurcit tout comme la nuit. Note : le Ari Zal explique la grandeur de l’étude de la Torah durant la nuit dont la récompense est sans limite. Celui qui applique les kavanot et l’étude de la Torah durant la nuit fait partie de l’assemblée des justes qui ont la capacité de décréter dans ce monde ici-bas et dont les paroles s’accomplissent depuis les mondes supérieurs. (שער הכונות דף נד)
Ainsi lorsque l’homme étudie la Torah qui est comparé à la lumière comme il est écrit : « car la mitsva est une lanterne, la Torah une lumière » (משלי ו,כג) – durant la nuit, il apporte de la lumière au sein même de l’obscurité qui est représentée par la nuit. Mesure pour mesure il méritera d’éclairer l’obscurité de la rigueur qui sont sur lui et l’adoucira en miséricorde qui est comparé à la lumière du jour.
Il est écrit dans le livre « תולדות יעקב יוסף » au nom de son maître le Baal Chem Tov une autre façon de procéder pour réduire et adoucir la rigueur du din : « toute personne qui se trouve dans une situation de rigueur autrement dit accablé par les désagréments de la vie, doit savoir que l’origine provient en réalité d’un fondement de bonté dont la finalité aboutira également à la bonté ».
Nous apprenons de ses paroles que la nature profonde de la mesure de rigueur est dans son essence même la mesure de bonté. Note : consultez paracha Vayigach Tsror Ha’haim page 581 qui développe cette idée. Autrement dit toutes les difficultés et les souffrances sont en réalité quelque chose de positif. En effet Hakadoch Baroukh Hou ne soumet pas l’homme à la punition comme si il se vengeait, que D.ieu nous en préserve, la punition a uniquement pour objectif le bien de l’homme afin de lui effacer ses fautes et de le remettre dans le bon chemin comme il est écrit : « tu sauras avec ton cœur que de la même manière qu’un homme punit son fils, l’Eternel ton D.ieu te punit. » (דברים ח, ה) – de la même façon que la punition est pour le bien-être de l’enfant puisqu’elle provient de la bonté ainsi la mesure de rigueur est une expression de la pleine mesure de bonté, elle est tout simplement cachée pour le bien-être de l’homme. Note : sache que le but de la création de l’homme d’accomplir une réparation, lorsque celui-ci fourni l’effort nécessaire pour atteindre ce but il obtient l’aide divine pour accomplir sa mission. Cependant, tout celui dont le but de la vie n’est pas d’accomplir sa réparation, dans sa grande miséricorde Hakadoch Baroukh Hou entame pour l’homme un processus d’auto réparation qui a lieu dans un premier temps par des soucis financiers, un manque de réussite et de petite souffrance. Si l’homme dépasse la moitié de sa vie sans avoir entamé son processus de réparation, la rigueur sera présente au jour le jour pour « nettoyer »l’homme à son insu. C’est une raison essentielle pour laquelle les maladies s’abattent sur l’homme, elles ont pour but de finaliser sa réparation. Si l’homme n’a pas réussi par lui-même à maîtriser et dominer en détruisant sa partie animale qui s’exprime par le corps, finalement, c’est le corps lui-même qui s’autodétruira. C’est le secret de la demande de nos patriarches : « Avraham demanda la vieillesse – c’est-à-dire qu’il demanda au créateur un signe distinctif pour rappeler à l’homme qu’il n’est pas éternel et doit s’inquiéter d’accomplir sa réparation. Its’hak demanda la maladie – afin que l’homme ne quitte pas ce monde sans aucune réparation perdant ainsi le monde futur, il sera mis face à lui-même pour fournir l’effort nécessaire et rectifier sa conduite. Yaakov demanda que la mort ne soit pas subite – afin d’orienter l’homme dans ses derniers moments vers le repentir et effectuer sa réparation.
Ainsi lorsque l’homme dans sa foi pleine et entière en prend conscience, il cherchera constamment le côté positif qui se trouve dans la rigueur et parviendra à adoucir et réduire cette rigueur pour l’inverser en positif et en bien.
D’après ses paroles nous pouvons expliquer un passage du Talmud à propos de Na’houm ich gam zo qui avait l’habitude de dire à propos de chaque souffrance : « même ceci est pour le bien » – car en s’exprimant ainsi, il inversait la souffrance en bonté. Il avait compris dans la grandeur de sa foi que rien ne pouvait sortir de mal de l’Eternel. Il chercha à chaque fois et dévoila dans toutes ses actions où il était, face à la rigueur et la souffrance, la grande bonté qui était enfoui en elle et inversa à chaque fois la rigueur en miséricorde. (ע »פ תענית כא.)
Il est écrit dans le livre « אמרי יוסף » un autre conseil pour adoucir la rigueur qui plane au-dessus de la miséricorde. L’homme trouvera une kavana de miséricorde dans son nom comme nous l’avons vu à propos de Yaacov notre patriarche lorsque il envoya Benyamin avec ses autres frères en Égypte : »ואל שדי יתן לכם רחמים לפני האיש… » « Et D.ieu tout-puissant vous donnera sa miséricorde devant l’homme » (בראשית מג, יד) Lorsque les enfants de Yaacov lui ont fait savoir qu’il ne pouvait plus redescendre en Égypte sans la présence de leurs frère Benyamin, Yaacov notre patriarche fut extrêmement effrayé qu’il arriva malheur à Benyamin. Yaacov était extrêmement lié à Benyamin qui était son dernier fils qu’il avait eu avec Ra’hel. Il avait compris que la mesure de rigueur était sur le point de s’étendre sur son fils. Ainsi il chercha à adoucir la rigueur par l’intermédiaire de son nom qui est Israël = ישראל et pria :
Dieu =אל
Tout-puissant = שדי
Donnera = יתן
Pour vous = לכם
La miséricorde = רחמים
Les initiales des mots de la prière de Yaacov notre patriarche forme le nom Israël = ישראל – ainsi par l’intermédiaire de son nom il réussit à annuler la mesure de rigueur pour l’inverser en miséricorde.
Cette ségoula a été enseigné à l’origine par Rabbi Tsvi Hirch de Ziditchov זיע »א comme il est écrit dans son livre « עטרת צבי » : « tu dois savoir mon frère, mon ami précieux… que l’essentiel du nefech et de la néchama se trouve dans le nom de l’homme. La force des lettres qui s’assemble pour composer son nom sont venus réparer le monde… ainsi j’ai appris et reçu du Baal Chem Tov, et ceci est connu et répandu pour tous ceux qui font des prières pour les malades ainsi que pour éviter toutes sorte de souffrances s’abattent sur l’homme… lorsque le nom du malade est mentionné note : il existe plusieurs avis des décisionnaires à savoir si l’on doit mentionner le nom du malade pour son rétablissement. Certains sont d’avis que cela est néfaste aux malades tandis que pour d’autres cela dépend de plusieurs critères. Consultez la paracha Vayera Tsror Ha’haim page 252. Le Maran Rav Ovadia Yossef quant à lui a enseigner qu’on ne doit pas diffuser le nom du malade dès le départ mais seulement lorsque la maladie est avérée et est de notoriété publique pour que les prières se multiplient dans la voix de sa guérison., on devra avoir l’intention d’unir les lettres de son nom par une kavana positive afin d’adoucir la rigueur qui a une emprise sur les lettres de son nom… évitons de s’allonger sur ce sujet pour ceux qui comprennent ce savoir, car ceci est un grand secret et il convient parfaitement de le dissimuler à travers l’écrit. » (עטרת צבי ויצא דף פב ע »ג)
Afin d’élargir notre compréhension sur ses paroles saintes, rapportons ce qui est écrit dans le livre « ערבי נחל » à propos du verset : « et quel que soit le nom que donnera l’homme à chaque espèce vivante telle sera son nom. » (בראשית ב, יט) – Il faut savoir que le nom de l’homme contient l’essence même de sa vie. Les lettres qui forment le nom de l’homme sont des tuyaux par lesquels descend un flux qu’est l’abondance de la vie de l’homme. Ainsi l’homme reçoit la source de vie par l’intermédiaire des lettres de son nom et c’est le sens de l’écriture : « נפש חיה הוא שמו » « l’âme vivante » (שם) – c’est-à-dire toutes les forces vives de l’homme. « Sera son nom » (שם) – cette force de vie proviennent de son nom.
Ainsi lorsque Rabbi Tsvi Hirch de Ziditchov זיע »א nous enseigne : « l’essentiel du nefech et de la néchama se trouve dans le nom de l’homme. La force des lettres qui s’assemblent pour composer son nom sont venus réparer le monde… » – ce n’est pas uniquement le nom de l’homme qui prodigue les forces de vie mais plutôt l’assemblage des lettres de son nom qui contiennent en allusion également le but et l’objectif du sens de la vie de l’homme dans ce monde.
Ainsi à propos du sujet de trouver dans le nom de l’homme une kavana pour adoucir le din, l’Admour Shalom de Belz זיע »א a enseigné : lorsqu’Elicha le prophète ressuscita le fils de la Chounamit il est écrit qu’elle se présenta avec son fils mort devant Elicha comme il est écrit : « elle voyagea ainsi, et parvint jusqu’à l’homme de D.ieu, au Mont-Carmel. L’apercevant de loin, l’homme de D.ieu dit à Gué’hazi son serviteur : voici la Sunamite ! Court à sa rencontre et dit lui : es-tu en paix ? Ton époux est-il en paix ? En paix est l’enfant ? Elle répondit : en paix. » (מלכים ב, ד, כה – כו)
l’Admour Shalom de Belz זיע »א pose la question suivante : pourquoi la Sunamite a répondu une seule fois « en paix » et n’a pas répondu « en paix » à chacune des trois questions ?
l’Admour Shalom de Belz זיע »א répond et explique que d’après les sages il y a deux sortes de pidion nefech (rachat de l’âme) que l’on pratique sur le malade afin d’adoucir la rigueur qui s’étend sur lui : premièrement on rachète le malade avec une somme d’argent de tsédaka qui correspond à la valeur numérique du nom du malade. Deuxièmement on rachète le malade avec un montant de 160 pièces qui est la valeur numérique du mot כסף = argent et qui fait allusion à la pleine mesure de bonté. 160 est également la guématria du mot עץ = arbre qui fait référence aux versets : « car l’homme et l’arbre des champs » (בראשית ב, יט) et que l’on juxtapose aux versets : « c’est l’arbre de la vie pour ceux qui le saisissent » (בראשית ב, יט)
Nos maîtres de mémoire bénis ont écrit que le rachat par les 160 pièces qui fait allusion à « l’arbre » se trouve dans la paracha Bechala’h : « ils vinrent à Mara mais ils ne purent boire des eaux de Mara car elles étaient amères… Il cria vers l’Eternel et l’Eternel lui montra un arbre, il le jeta vers les eaux et les eaux s’adoucir. » (שמות טו, כג)
Expliquons ce verset d’après les paroles du Zohar Hakadoch qui nous enseigne que l’eau fait allusion à la mesure de bonté. Toute la raison pour laquelle les enfants d’Israël n’ont pas pu boire d’eau de Mara c’était parce qu’elles étaient amères, en d’autres termes c’est parce que les ‘hassadim ont été inversés en dinim car attribue de rigueur planer sur le peuple d’Israël. Ainsi « l’Eternel lui montra un arbre » (שם) – Hachem fit une allusion à Moché qu’il devait adoucir l’attribut de rigueur en rachetant les âmes du peuple juif par l’intermédiaire d’un arbre et grâce à cela « les eaux s’adoucir » (שם) – la rigueur s’est inversée en bonté.
Il est expliqué dans le Zohar Hakadoch que le fils de la Sunamite qu’à ressusciter Elicha était ‘Habakouk le prophète. Il semblerait que la Sunamite souhaitait que Elicha le prophète rachète l’âme de son fils par les deux pidion nefech mentionné plus haut : le premier correspondant à la valeur numérique du nom ‘Habakouk qui est de 216 et le deuxième pidion qui est d’une valeur de 160 pièces comme la guématria du terme עץ = arbre ce qui nous donne une somme globale de 376. Ainsi lorsqu’Elicha lui demanda « es-tu en paix ? Ton époux est-il en paix ? En paix est l’enfant ? Elle répondit : en paix. » (מלכים ב, ד, כה – כו) – elle ne lui répondu qu’une seule fois en paix = שלום afin de lui répondre par allusion qu’elle souhaitait – les deux façons de procéder pour racheter l’âme de son fils. En effet le mot paix = שלום a une valeur de 376 et par cet intermédiaire adoucir la rigueur qu’il y avait sur son enfant et le ramener à la vie.
À ceci nous pouvons également rajouter une jolie allusion que nous trouvons cette fois dans la paracha Ki Tissa : « quand tu feras le dénombrement des enfants d’Israël d’après leurs recensés, ils donneront chacun le rachat de sa personne, à l’Eternel, lorsqu’on les recensera et il n’y aura pas de fléau parmi eux lorsqu’on les recensera. » (שמות ל, יב) – Hakadoch Baroukh Hou a voulu faire une allusion à Moché Rabbénou sont fidèle berger comment adoucir l’attribue de rigueur lorsqu’il s’étend sur le peuple d’Israël c’est-à-dire avec les deux rachat de l’ame que nous avons rapporté plus haut : le premier avec une valeur du nom d’Israël qui est de 541 et le rachat du deuxième avec une valeur de 160 pièces correspondant aux termes de l’arbre. Les deux ensembles atteignent le nombre de 701 correspond au mot תשא = quand tu feras. Et c’est le sens des paroles d’Hachem a Moïse : « כי תשא את ראש בני ישראל לפקדיהם » « quand tu feras le dénombrement des enfants d’Israël d’après leurs recensés » (שם) – c’est par l’intermédiaire du nombre תשא = 701 qui sont les deux rachats de l’âme que tu pourras élever les enfants d’Israël et adoucir la pleine mesure de rigueur qui plane sur le peuple afin « qu’il n’y ai pas de fléau parmi eux. »
Terouma 3
Un don de soi
« דבר אל בני ישראל ויקחו לי תרומה מאת כל איש«
« Parle aux enfants d’Israël : qu’ils prennent pour Moi un prélèvement de tout homme. » (שמות כה, ב)
Rachi commente notre verset avec la sainteté de son langage : « Qu’ils prennent pour Moi un prélèvement » – « pour Moi – pour Mon Nom. »
Nous devons comprendre l’intention du commentaire de Rachi. À quel Nom Rachi fait-il allusion ?
Tentons de répondre à notre question par une histoire qui est rapportée dans le livre « יג אורות » : « Une fois, Rabbi Naftali de Lizensk זצ »ל voyagea avec ses élèves pour récolter de l’argent dans la ville de Tsanz. Lorsqu’ils arrivèrent dans un petit village, un juif les rencontra et leur donna quelques pièces de monnaie de très faible valeur comme tsédaka. Lorsque le Rabbi vit la valeur de ces pièces, il souhaita dans un premier temps les rendre à ce pauvre homme. Cependant, il changea d’avis et dit : la signature de cet acte est celle du Roi, Hakadoch Baroukh Hou, que ce soit beaucoup ou que ce soit peu. »
Il faut expliquer le sens des paroles de Rabbi Naftali de Lizensk d’après ce qui est écrit dans le Zohar Hakadoch : « Le premier verset de la Torah :
» בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָרֶץ »
« Au commencement Dieu créa le ciel et la terre » (בראשית א, א) contient le Nom divin אהו‘ה par Lequel furent créés le ciel et la terre. Les deux premières lettres du Nom divin א–ה créèrent le ciel tandis que les deux dernières lettres ו–ה créèrent la terre et tout ce qu’elle renferme. (זוהר הקדוש ח »א רנא)
Telle était l’intention de Rabbi Naftali qui voyageait pour récolter de la tsédaka, même de petits montants, car tout celui qui donne de la tsédaka avec une intention au nom du Ciel, éveille le Nom divin אהו‘ה qui est la signature du Roi Hakadoch Baroukh Hou.
Nous trouvons une allusion à cet enseignement dans le Talmud : « Celui qui donne beaucoup ou celui qui donne peu, l’essentiel est qu’il dirige son cœur vers le Ciel. » (ברכות ה.- יז. – מנחות קי. – שבת צו. – יומא מב. – שבועות טו.)
En effet, cette notion talmudique s’écrit : « אחד המרבה ואחד הממעיט ». Les initiales de chaque mot forment le nom divin אהו‘ה qui est la signature du Roi de tous les rois Hakadoch Baroukh Hou.
C’est le sens de l’explication de Rachi sur notre verset : « Qu’ils prennent pour Moi un prélèvement » – pour Moi, pour Mon Nom. » L’Eternel désire nous apprendre que pour toute terouma – tsédaka – réalisée « pour Moi, pour Mon Nom », si cet acte est réalisé au nom du Ciel, le montant du don n’a aucune importance car c’est ainsi que vous éveillez Mon Nom אהו‘ה.
Cette explication est soutenue par un autre verset de l’Ecriture au sujet la mitsva de tsédaka : « Donnez, tu lui donneras, et ton cœur n’éprouvera pas de mauvais sentiments quand tu lui donneras, car à cause de cette chose-là, l’Eternel ton D.ieu te bénira dans toute ton activité et dans toutes les entreprises de ta main. » (דברים טו, י) « Donnez, tu lui donneras » – Tu donneras en fonction de tes possibilités même un peu. « Et ton cœur n’éprouvera pas de mauvais sentiments quand tu lui donneras » – ton cœur ne doit pas éprouver des mauvais sentiments si tu ne peux pas donner beaucoup de tsédaka, car le montant n’a pas d’importance. « Car à cause de cette chose-là » -si tu donnes au nom du Ciel même un petit montant, tu éveilleras le Nom divin אהו‘ה dont la guématria est la même que celle du mot « הזה » = « là » soit 17 – et c’est par le mérite de « cette chose-là » (le Nom divin אהו’ה) que « l’Eternel ton D.ieu te bénira dans toute ton activité et dans toutes les entreprises de ta main. » (דברים טו, י)
Ces enseignements vont nous permettre de comprendre davantage les paroles de Tossefot : « Rabbi Its’hak a dit : tout celui qui donne de la tsédaka à un pauvre sera béni par six bénédictions et s’il le console par de belles paroles, il sera béni par onze bénédictions. » (בבא בתרא יא.)
Nous devons comprendre pourquoi un homme qui donne de la tsédaka à un pauvre et le console aussi par des paroles mérite 17 bénédictions précisément ?
Nous pouvons répondre qu’en accomplissant de la mitsva de tsédaka au nom du ciel, peu importe le montant, cela éveille le Nom Hakadoch אהו‘ה qui est la signature du Roi. Ainsi il sera comblé de 17 bénédictions qui est la valeur numérique du Nom divin אהו’ה.
Cependant il nous reste encore à comprendre pourquoi celui qui donne uniquement la tsédaka reçoit six bénédictions tandis que celui qui console le pauvre par des paroles reçoit 11 bénédictions ?
Il semble que nous pouvons expliquer ceci d’après le commentaire du Or Ha’haim hakadoch sur le verset : « Si tu prêtes de l’argent à Mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas pour lui comme un usurier, vous n’imposerez pas sur lui d’intérêt. » (שמות כב, כד)
Le Or Ha’haim hakadoch explique ainsi : « Si tu prêtes de l’argent à mon peuple » – si tu vois que D.ieu te donne de l’argent plus que tu n’en as besoin, et que tu emploies cet argent à le distribuer aux pauvres, sache que cet argent n’est pas le tien, mais celui du pauvre, comme le mentionne l’Ecriture : « au pauvre qui est avec toi » – car il s’agit de la part du pauvre et cette part, D.ieu l’a laissée en dépôt chez toi. Ainsi, tu ne te comporteras pas comme un usurier avec lui car c’est sa propre part que tu lui rends. (אור החיים – שמות כב, כד)
Nous devons comprendre ce qui est rapporté dans nos livres saints : Hakadoch Baroukh Hou accorde à l’homme une grande bonté lorsqu’il accomplit la mitsva de la tsédaka. En effet, il est écrit : « A Moi appartient l’argent et l’or dit l’Eternel Tsevakot. » (חגי ב, ח) – Hakadoch Baroukh Hou déclare : Tout l’argent et l’or du monde M’appartiennent ! Il se trouve donc que celui qui donne de la tsédaka ne donne pas de sa propre part, mais plutôt de ce qui appartient à l’Eternel, et si c’est ainsi aucune récompense ne lui revient. Cependant puisque l’Eternel a déposé chez cet homme Son argent, et que cet homme représente Son émissaire, dans tous les cas, D.ieu lui donnera sa récompense car il a rempli sa mission comme un fidèle serviteur en distribuant de la tsédaka aux pauvres. Sur cet acte il recevra six bénédictions.
Cependant, comme nous l’avons enseigné, l’essentiel de la récompense et du salaire que l’on reçoit pour la mitsva de tsédaka nous revient lorsque l’on console le pauvre par de belles paroles. En effet, l’argent que l’on va donner au pauvre ne nous appartient pas, mais les paroles qui vont accompagner ce geste nous appartiennent ! Ainsi, un homme qui fait la charité avec un cœur joyeux et de belles paroles de réconfort sera rétribué sur ce qu’il aura donné de lui-même en sus de la récompense d’avoir restituer fidèlement l’argent.
Enfin, rappelons ce que mentionne le Zohar Hakadoch à ce sujet : les lettres אה du Nom divin אהו‘ה proviennent des deux motsאת השמים = le ciel car c’est par c’est deux lettres que les cieux furent créés tandis que les lettres וה qui proviennent des deux mots du verset ואת הארץ = la terre furent utilisés pour créer la terre.
C’est la raison pour laquelle celui qui donne de la tsédaka est comme un émissaire qui restitue ce qui a été fixé par le Ciel. Ainsi, il sera béni par six bénédictions qui correspondent aux deux lettres אה et qui ont pour valeur numérique six. Par contre, celui qui console le pauvre par de belles paroles reçoit 11 bénédictions, correspondant à la valeur numérique des deux lettres וה. La lettre vav = ו désigne la notion d’ajout en hébreu, et effectivement, comme nous l’avons expliqué, celui qui prononce de douces paroles ajoute à l’acte une part de lui-même, ce qui lui vaudra de nombreuses bénédictions supplémentaires. (5)
(5) Le Tour, décisionnaire incontournable sur lequel a été fondé le Choul’han Aroukh, a écrit principalement au nom du Rambam que l’homme doit être très attentif à l’accomplissement de la mitsva de tsédaka qui a la capacité de sauver des vies, comme nous le rapporte le Talmud à propos de Na’houm Ich Gam Zou qui avait rencontré un pauvre qui quémandait de la nourriture. Na’houm Ich Gam Zou lui demanda d’attendre qu’il finisse de décharger un peu de nourriture de son âne, mais le pauvre homme ne put attendre et mourut de faim. (ע »פ תענית כא.) – De plus, il est rapporté que tout celui qui se détourne de la mitsva de tsédaka est considéré comme s’il pratiquait l’idolâtrie. (בבא בתרא י. – כתובות סח.) – Car bien que le commandement de donner de la tsédaka soit un commandement positif, il inclut en lui-même un commandement négatif, comme il est écrit : « Tu n’affermiras pas ton cœur, et tu ne fermeras pas ta main à ton frère l’indigent » (דברים טו, ז) – le peuple d’Israël sera délivré uniquement par le mérite de la tsédaka, comme il est écrit : « Tsion sera rachetée par la justice et ses prisonniers par la tsédaka » (שבת קלט.- ישעיה א, כז) – Il est également enseigné dans le Talmud, au nom de Rabbi Éléazar, que « la tsédaka est plus grande que tous les sacrifices » et les Sages nous ont également enseigné que tout celui qui fait de la tsédaka est comme s’il remplissait la totalité du monde de bonté (סוכה מט:) Ils nous ont également rapporté que tout celui qui prend en miséricorde ceux qui sont dans le besoin, mesure pour mesure, Hakadoch Baroukh Hou le prendra en miséricorde et lui accordera sa subsistance. (שבת קנא:) Il faut ajouter à propos de cette mitsva particulière, qu’il est établi que tout celui qui donne de la tsédaka ne manquera de rien. Les Sages nous ont même enseigné qu’il est interdit d’éprouver Hakadoch Baroukh Hou sauf concernant le maasser. (תענית ט) – (attention ! Bien que le maasser soit une tsédaka à part entière, les décisionnaires ont des avis partagés sur la possibilité d’éprouver Hachem sur tous les différents types de tsédaka. Le Maran, Rabbi Yossef Caro pense qu’il s’agit précisément et uniquement pour le maasser et non pour les autres formes de Tsédaka) Ainsi, l’homme devra être très scrupuleux lorsqu’il donnera la charité. (טוש »ע יור »ד רמז – רמב »ם ממתנות עניים פ »ז, ה »א)