Il est rapporté dans le Talmud, (Betsa 15b) : “La Mitsva de la journée de la fête de Chavouoth se partage en deux parties : une moitié consacrée à HaChem c’est à dire l’étude de la Thora et la prière, et l’autre moitié est consacrée à nous-même avec les repas, sommeil et autre.”

Le Rama écrit (Choul­’han Aroukh (chap. 494 # 3) : “Nous avons la tradition de disposer des herbes et des fleurs dans la synagogue et à la maison, en souvenir de la joie du don de la Thora.” Nous avons aussi la coutume de disposer des branches d’arbres, en allusion à l’enseignement de nos maîtres dans le Traité Roch Hachana (16a): “A Chavouoth, nous sommes jugés sur les fruits de l’arbre.”

Certains ont la tradition de consommer du miel et du lait, par allusion au don de la Thora, celle-ci étant comparée au miel et au lait. De ce fait, les juifs originaires de Alep en Syrie, ont l’usage de manger du riz au lait (en arabe “Raouz Bé’Hlib”) dans lequel ils mettent également du sucre, puisque le sucre est lui aussi qualifié de miel.

Le Rama écrit par ailleurs que nous avons l’habitude – dans de nombreuses contrées – de consommer des plats lactés le jour de la fête de Chavouoth.

Certains disent que cette tradition vient du temps où les hébreux partirent du Mont Sinaï pour retourner dans leurs tentes après le don de la Thora, n’ayant rien trouvé d’autre à manger que des aliments lactés, la viande nécessitant une longue préparation (abat­tage rituel, dépeçage, retrait du nerf scia­tique et des graisses interdites (‘Hélèv), salage et rinçage, cuisson).

Ensuite, après s’être nettoyé les mains et rincé la bouche (en mangeant un morceau de pain ou autre, et en buvant une boisson) on consomme de la viande et on boit du vin pour la joie de la fête en se préservant de toute légèreté. Puis on chante des chants à la gloire d’HaChem.

Il faut aussi réjouir les femmes en leur offrant bijoux et beaux vêtements. Et pour les enfants, frian­dises et boissons sucrées. Il est dit dans la Thora (Devarim 16) : « Tu te réjouiras, lors de Ta fête. Toi, ton fils, ta fille, ainsi que le Levi et l’étranger, et l’orphelin et la veuve qui seront au sein de toi… ». C’est pourquoi nous avons le devoir de réjouir les pauvres, les veuves ainsi que les orphelins.

Aharon Nedjar