En ces jours lumineux de ‘Hanouka, le but de chaque juif est de diffuser la lumière, d’une part en allumant la ‘Hanoukiyah pour diffuser le miracle vers l’extérieur mais aussi vers l’intérieur en éclairant son âme.
Dans le Temple les fenêtres étaient étroites à l’extérieur et larges à l’intérieur pour mieux diffuser la lumière. A l’inverse des fenêtres – meurtrières – des châteaux médiévaux qui étaient conçues ainsi afin de recevoir plus de lumière tout en se protégeant de l’extérieur.
Nous allumons donc la ‘Hanoukiya à la fenêtre ou à la porte de sa maison pour diffuser la lumière et pour faire connaitre le miracle.
Dans le Temple le Grand Prêtre (Cohen Gadol) allumait la Ménorah de jour, et tous les jours 7 lumières. A l’inverse, à ‘Hanouka nous allumons la nuit tombée, et de façon progressive en en rajoutant une, tous les jours afin d’arriver au nombre de huit. Le chiffre Huit représente l’élévation au dessus de la nature, symbolisée elle, par le chiffre Sept. C’est à dire que si chaque jour de ‘Hanouka nous allumons une lumière en plus, nous contribuons à l’élévation de notre âme au dessus de notre propre nature.
On peut à cette occasion, prendre sur soi de bonnes résolutions, ainsi la révélation sera plus intense. Comme l’ajout des lumières de ‘Hanouka, nous rajouterons tous les jours une bonne action ou une bonne résolution que l’on mettra en pratique tout au long de l’année, et vous verrez qu’elles seront fructueuses. Comme les Asmonéens, vous bénéficierez de nombreux miracles toute l’année.
L’allumage des bougies de ‘Hanouka, Halakha
Dans la tradition achkénaze, chaque personne allume sa propre ‘Hanoukiyah. Dans la tradition séfarade, on utilise une ‘Hanoukiyah par famille. Pour mieux faire connaître le miracle, la ‘Hanoukiyah doit être allumée idéalement derrière la porte de votre maison, sur le côté gauche en entrant ou sur la table de la salle à manger. En Israël on l’allume à la fenêtre si l’on habite jusqu’au 3ème étage et s’il y a vu sur la rue avec beaucoup de passants.
On allume d’abord le Chamach (la plus haute, qui ne compte pas dans le nombre de bougies), on récite les bénédictions (3 le premier soir et 2 les soirs suivants), et on se sert du Chamach pour allumer les autres bougies, qu’on allume de gauche à droite. Il faut que la ‘Hanoukiyah soit allumée à partir de la tombée de la nuit et que les lumières brûlent au moins une demi heure. Certains achkénazim allument après le coucher du soleil.
Le vendredi soir on allume la ‘Hanoukiyah avant les bougies du Chabbat que l’on allume 18 minutes avant le coucher du soleil. Il faut prévoir une quantité d’huile suffisante (de préférence de l’huile d’olive) pour qu’elle reste allumée au moins une demi heure après la tombée de la nuit donc il faut qu’elle dure au moins 1 heure. On fera la prière de Min’ha vers 13h00 pour pouvoir profiter pleinement de la ‘Hanoukiyah.
Le samedi soir on allumera la ‘Hanoukiyah après la Havdala à la maison, par contre à la synagogue d’abord l’allumage de la ‘Hanoukiyah et ensuite la Havdala sur le vin.
On regarde les flammes danser au moins 1/2 heure, on chante Maoz Tzour et on mange des Soufganiyoth (pas avant l’entrée du Chabbat).
Les Bénédictions :
Bénédiction 1 : Baroukh ata Ado-naï, Elo-hénou Mélèkh ha-Olam, acher kidé-chanou bé-mitzvo-tav, vé-tzi-vanou lé-adlik nèr ‘Hanouka.
Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière de ‘Hanouka.
Bénédiction 2 : Baroukh ata Ado-naï, Elo-hénou Mélèkh ha-Olam, ché-assa nissim lé-avo-teinou, baya-mim hahem, baz-man ha-zé.
Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, Qui fait des miracles pour nos ancêtres, en ces jours, à cette époque.
Bénédiction 3 : (La première nuit seulement) Baroukh ata Ado-naï, Elo-hénou Mélèkh ha-Olam, ché-hé’hiyanou vé-kiyyémanou vé-higuiyanou la-zman ha-zé.
Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, Qui nous a gardés en vie, nous a soutenus et nous a fait arriver à ce moment.
Le paragraphe suivant est à dire chaque soir, après l’allumage de la première bougie : Ha-nérote alalou anou madlikin al ha-nissim véal apourkan véal ha-guévourot véal ha-téchouot véal ha-niflaot véal ha-né’hamot, ché-assita la-avoténou ba-yamim ha-èm ba-zmane azé, al yédé coané’ha akédochim. Vé’hol chémonat’ yémé ‘Hanouka ha-nérot alalou kodech hèm, veein lanou réchout léhichtamech baèm, ella lireotam bilvad, kédei léhodot lichmékha al nisseikha véal nifléotékha véal yéchouoteikha.
Le chant Maoz tsour
Maoz tsour yéchouati, lékha naé léchabéah
Tikon bèt téfilati, vécham toda nézabéah
Léêt ta’hine matbéah, mitsar hamnébéah
Az ègmor, béchir mizmor, ‘Hanoukat hamizbéah
Rocher refuge de mon salut, à Toi sied la louange.
Que soit restaurée ma maison de prière et nous y offrirons un sacrifice de remerciement
Quand Tu auras mit fin à l’oppresseur qui aboie,
Je conclurai par un psaume, pour l’inauguration de l’Autel.
Aharon Nedjar