VAYECHEV
La « ketonèt passim » de Yossef n’était pas qu’un vêtement : elle annonçait ses épreuves et le futur. Tissée de Noms issus de la bénédiction des Cohanim, elle protégeait Yossef et a donné à Yossef la force de résister en Égypte.
La « ketonèt passim » de Yossef n’était pas qu’un vêtement : elle annonçait ses épreuves et le futur. Tissée de Noms issus de la bénédiction des Cohanim, elle protégeait Yossef et a donné à Yossef la force de résister en Égypte.
Yaacov lutte « seul » avec l’ange d’Essav, qui ne parvient pas à le vaincre et frappe sa hanche : la blessure matérialise l’attaque du yetser hara sur le « pied » de la sainteté — la fine différence entre ד (echad, Un) et ר (acher, autre). De là, l’interdit du nerf sciatique rappelle que la confusion entre kédoucha et touma se joue dans un « petit kots » (épine) : notre service doit viser seulement le Nom du Ciel. Accentuer le ד du Chema et orienter chaque mitsva « le-Chem Chamaïm » est l’armure contre Amalek-Sofek (le doute).
Yaacov épouse Ra’hel et Léa—deux sœurs—non par contradiction à la Torah future, mais par une Providence qui « déroute l’accusateur » afin que naissent, sans entrave, les douze tribus d’Israël. Comme Ruth et Boaz pour la lignée de David et du Machia’h, la sainteté peut transiter par des voies déroutantes aux yeux humains, tout en servant le dessein divin. La paracha révèle ainsi que l’humilité de Yaacov et la conduite cachée d’Hachem fondent la maison d’Israël.
Rivka ressent, dès la grossesse, la tension de deux forces opposées : Yaacov attiré par la sainteté et Essav par l’idolâtrie, et interroge Hachem sur le sens de cette dualité. Les Sages expliquent que, malgré l’opposition, tout fut créé “pour Son honneur” : même les nations servent, à leur insu, la diffusion de la Torah, comme l’illustre l’idée du Rambam. Ainsi, l’histoire humaine — parfois grandiose et opaque — finit par soutenir la mission des érudits et la lumière d’Israël.
Eliezer accepte avec simplicité la volonté divine et la mission d’Avraham ; par ce zèle droit, « la terre se contracte » pour lui et son voyage s’abrège miraculeusement. La Torah nous enseigne que eretz (terre) vient de ratzah (vouloir) : servir Dieu là où l’on est, avec ce que l’on a. De la terre et d’Eliezer, nous apprenons une foi humble, sans calcul, qui attire l’aide d’En-Haut.
Avraham, le troisième jour après sa mila, « lève les yeux, voit » et court accueillir trois messagers — vision qui, disent nos Sages, lui apporte la guérison dès l’instant où il les aperçoit. Son nom est tu au début du récit, allusion à son humilité et à l’annulation de soi devant la Torah. Entre douleur et hospitalité, il incarne le service de D.ieu vécu avec joie et abnégation.
La brit mila, ordonnée « au huitième jour », grave dans la chair le sceau de l’alliance et éduque à l’abnégation — « pour Toi, nous risquons la mort chaque jour ». Le ‘Hatam Sofer souligne que, malgré le risque naturel, le mérite de la mitsva protège, raison pour laquelle Avraham n’agît qu’après l’ordre divin.
Zot HaBracha Nos Sages débattent : le Troisième Temple descendra-t-il des cieux, œuvre divine, ou sera-t-il reconstruit par l’homme ? Synthèse proposée : une coopération — Israël érige le réceptacle terrestre sous la conduite du Machia’h, et le Beth HaMikdach céleste s’y unit, conférant une sainteté éternelle à Jérusalem renouvelée.
Haazinou annonce la Justice divine à la fin des temps : Gog (chef) et Magog (peuple) mènent des nations nombreuses contre Israël. Ézéchiel et Zacharie décrivent trois étapes : attaques extérieures, incursions internes, puis siège de Jérusalem, où l’Éternel se sanctifie et brise l’oppression.
Vayelech : à 120 ans, Moché annonce son départ. Les sources décrivent le chemin des âmes—Ben Hinom comme purification, étapes vers le Gan Éden. Les justes y passent pour se purifier, témoigner ou sauver d’autres âmes; Moché, lui, n’y passera pas.