Le monde a été créé par le ‘Hessed, qui signifie la bonté, car la création est un acte de bonté divine. De plus la création du monde et la société des hommes ne peuvent se maintenir sans ce trait de caractères, comme l’a rapporté le roi David dans ses louanges au Créateur :
« עוֹלָם חֶסֶד יִבָּנֶה »
« Le monde sera construit par le ‘Hessed.» (שפתי חכמים על רש »י בראשית א, א – תהילים פט, ג)
Le monde a été créé avec 10 éléments fondamentaux : la sagesse, le discernement, l’entendement, la force, la réprimande, la puissance, l’équité, la justice, la bonté (‘hessed) et la clémence. (חגיגה יב.)
En effet, la notion de ‘hessed est avant tout un attribut divin qu’il accorda aux hommes à propos desquels il est écrit « D.ieu dit faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » (בראשית א, כו)
Ainsi il est écrit :
וַיַּעֲבֹר יְהֹוָה עַל פָּנָיו וַיִּקְרָא יְהֹוָה יְהֹוָה אֵל רַחוּם וְחַנּוּן אֶרֶךְ אַפַּיִם וְרַב חֶסֶד וֶאֱמֶת:
(ז) נֹצֵר חֶסֶד לָאֲלָפִים
« L’Eternel passa devant lui, il l’invoqua : Eternel, Eternel, Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, remplie de ‘Hessed et de vérité ; Il conserve la bonté pour des milliers… » (שמות לד, ו)
Nos sages de mémoire bénie nous ont enseigné que l’Eternel, notre Dieu, applique toujours la justice avec bienveillance et bonté. (ראש השנה יז:)
Nous apprenons d’ici que l’acte de la bonté est directement relié à celle de la justice et de la vérité et qu’elle réside constamment comme Il est écrit :
« חסד אל כל היום »
« La bonté (‘Hessed) de D.ieu dure toute la journée. » (תהילים נב, ג)
Ce trait de caractère, sur lequel le monde a été fondé, a été donné en héritage aux hommes et plus particulièrement au peuple d’Israël comme il est rapporté dans le Talmud : « le peuple juif détient trois signes distinctifs : la miséricorde, la honte et la bonté. (יבמות עט. – ירושלמי קידושין פ »א ה »א)
Le premier homme à avoir exprimé cette qualité est Avraham notre patriarche qui a pratiqué l’hospitalité durant toute sa vie. Il planta un verger et sa tente disposait de quatre portes dans les quatre points cardinaux afin de pouvoir accueillir en permanence des hôtes venus de toutes parts afin de leur offrir un toit, de la nourriture et les boissons en abondance. (בראשית רבה מח, ט)
La vertu du ‘Hessed est si fondamentale quelle est reliée à de multiples commandements que nous avons reçus dans la tradition juive qui sont toutes des formes et des ramifications de la tsédaka qui vient du mot Tsédek et qui signifie juste. De plus nos Sages de mémoire béni nous ont enseigné que la mitsva de Tsédaka est à elle seule équivalente à tous les commandements. (בבא בתרא ט.)
Cette qualité est si grande que lorsque l’homme peut l’accomplir, il bénéficiera des fruits dans ce monde-ci et du capital dans le monde futur : comme honorer ses parents, accomplir Guémilout ‘Hassadim, avoir des invités, apporter la paix entre un homme et son prochain, et l’étude de la Torah les équivaut tous. קידושין לט:)) c’est à ce propos qu’il est écrit : «La bonté est Tienne Eternel car Tu rémunères chaque homme selon son acte. » (תהילים סב, יג)
Ainsi l’Ecriture ne manque pas de témoigner la récompense à celui qui pratique la bonté dans toutes ses formes comme nous le définirons plus loin ainsi qu’il est écrit :
רֹדֵף צְדָקָה וָחָסֶד יִמְצָא חַיִּים צְדָקָה וְכָבוֹד
« Celui qui poursuit la Tsédaka et la bonté (‘Hessed) trouvera la vie, la justice et l’honneur. » (משלי כא, כא)
Ainsi il est écrit dans nos prophètes : « Il t’a dit, ô homme, ce qui est bien est ce que l’Eternel attend de toi : seulement de pratiquer la justice et d’aimer la bonté (‘Hessed) en se conduisant discrètement avec ton Dieu. » (מיכה ו, ח) que signifie « aimer la bonté » (שם) ? C’est accomplir la bienfaisance (‘Hessed). Et que signifie « se conduire discrètement avec ton Dieu » (שם) c’est celui qui aide le mort pour l’inhumer ou aider à conduire la mariée sous le dais nuptial. Ces enseignements suggèrent un raisonnement à plus forte raison ! En effet si à propos des choses qui se font généralement en public, comme des funérailles ou un mariage, la Torah nous demande de nous conduire discrètement, à plus forte raison en ce qui concerne les choses qui par nature demandent de la discrétion comme donner de la Tsédaka aux nécessiteux. Ainsi la tsédaka est plus grande que n’importe quel sacrifice comme il est écrit : « pratiquer la charité et l’équité est mieux agréé par l’Eternel qu’un sacrifice. » (משלי כא, ג)). De plus la bienfaisance (‘Hessed) est plus grande que la charité (Tsédaka) comme il est écrit : « semez pour vous la charité et récoltez selon la bienfaisance. » (הושע י, יב) Rabbi Éléazar a enseigné que la charité est récompensée en fonction de la mesure de la bienfaisance qui a été investie. (סוכה מט:)
En effet le don d’argent ou d’un objet est qualifié de charité mais l’effort déployé en faveur de la personne qui est dans le besoin est compté comme de la bonté. Cela peut se matérialiser par celui qui va fournir l’effort pour apporter l’argent jusqu’au domicile du pauvre, lui donner un objet précis qui lui profitera davantage qu’un autre, comme du pain ou des vêtements en fonction du besoin. Ainsi la bienfaisance est une vertu qui donne l’occasion à l’homme de trouver ce qui convient le mieux à la personne dans le besoin. (רש »י שם) Le Sfat Emet explique que la charité (Tsédaka) est le don d’un bien que l’on donne gratuitement à celui qui est dans le besoin. (שפת אמת שם ד »ה צדקה) Le ‘Hafets Haïm explique que la bienfaisance (‘Hessed) est une faveur accordée gratuitement. (אהבת חסד הקדמה)
Voici la règle générale : à trois égards la bienfaisance (‘hessed) est plus grande que la charité (tsédaka) : la charité se pratique seulement avec ses biens tandis que la bienfaisance se pratique non seulement avec des biens mais en plus en investissement de sa propre personne ; la charité est prodiguée aux pauvres seulement, tandis que la bienfaisance est prodiguée et aux pauvres et aux riches ; la charité est prodiguée seulement aux vivants tandis que la bienfaisance est prodiguée non seulement aux vivants mais également aux morts ! (סוכה מט:)
Ces enseignements vont nous permettre de mieux comprendre les paroles des Sages du Talmud : « Rabbi Its’hak a dit : tout celui qui donne de la tsédaka à un pauvre sera béni par six bénédictions, et s’il le console par des paroles, il sera béni de 11 bénédictions. » (בבא בתרא ט:)
Tossfot explique que celui qui donne de la tsédaka à un pauvre et le console également par des paroles sera béni par 17 bénédictions au total. (שם ד »ה והמפייסו)
Ainsi celui qui a pratiqué ne serait-ce qu’une petite charité est considérée comme ayant rempli le monde de bonté comme il est écrit : « qui aime la charité et la pratique à bon droit, sait que la terre est remplie de la bonté de l’Eternel. » (סוכה מט: – תהילים לג, ה)
Ainsi nos Sages nous ont transmis : tout celui qui pratique la charité et la bienveillance vis-à-vis d’Israël et du peuple juif instaure la paix et prodigue une très grande protection sur les enfants d’Israël. La charité est si grande quelle rapproche la délivrance, et tout celui qui la pratique mérite d’accueillir directement la Présence divine comme il est écrit : « grâce à la charité je contemple Ta face, en étant éveillé, je me rassasierai de Ton image. » (בבא בתרא י: – תהילים יז, טו)
Ainsi il est écrit dans les proverbes, par le plus sage de tous les hommes, le roi Salomon : « la fortune ne sert pas au jour de la colère, et la charité sauve de la mort. » (משלי יא, ד) Toutefois il est également écrit : « les trésors de l’iniquité ne serviront pas, et la charité sauve de la mort. » (משלי י, ב) Pourquoi y a-t-il deux versets qui traitent de la même chose ? Ceci nous apprend dans le premier verset que la charité peut sauver d’une mort insolite tandis que dans le second cela nous apprend que l’homme est également préservé du jugement au guéhinom ! (בבא בתרא י:)
Ainsi il est rapporté dans le Zohar Hakadoch que lorsque la lettre dalet = ד ainsi que la lettre guimel = ג se présentèrent devant le Maître de l’univers et lui dire : Maître de l’univers te conviendrait-il de créer le monde par notre intermédiaire ? Puisqu’elle commence les mots guomel = גומל (qui signifie accorder de la bienveillance et de la charité) et dalim = דלים (qui dénote le manque et la pauvreté qui doit être comblée) et que le monde a été créé par l’intermédiaire de la bonté. Le Créateur répondit : Il suffit pour vous de rester ensemble car la lettre dalet = ד représente la pauvreté qui ne s’annulera jamais dans le monde et a donc besoin qu’on lui prodigue = guomel = ג du bien en permanance ainsi vous ne devez pas vous séparer car le monde ne peut être créé et se maintenir. (הקמה זוהר ג.)
Rabbi Chimon bar Yo’haï explique dans le Zohar Hakadoch qu’il y a une Mitsva de prendre en pitié les pauvres et de leur donner de la nourriture comme il est écrit : « D.ieu dit, faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » (בראשית א, כו) Ainsi le terme « faisons l’homme » nous indique l’association du masculin et de féminin qui était inclus à l’intérieur de Adam. « À notre image » riche et manquant de rien, « à notre ressemblance » il s’agit de la pauvreté. En effet le riche est représenté par le côté masculin tandis que le pauvre est représenté par le côté féminin. Tout comme le masculin et le féminin ne forme qu’un seul et sont une association pour faire un tout, pour que l’un prenne en pitié l’autre, et qu’ils se donnent mutuellement du bien, ainsi doit-il en être pour l’homme, qui se trouve dans le monde ici-bas, formant un seul avec le pauvre et qu’ils se donnent mutuellement du bien l’un à l’autre. (זוהר בראשית יג:)
Puisqu’un pauvre est considéré comme mort (נדרים נד: – זוהר אחרי מות נז:), lorsqu’on lui donne la charité c’est comme si on le faisait revivre, il en est de même pour Hakadoch Baroukh Hou qui lui accordera la vie ! (זוהר עקב רעג:)
« Turnus Rufus le méchant demanda à Rabbi Akiva : si votre D.ieu aime les pauvres, pourquoi ne leur apporte-t-il pas leur subsistance ? Rabbi Akiva lui répondit : c’est dans le but de nous préserver de la rigueur du Guéhinam. Turnus Rufus rétorqua : au contraire, il vous condamne au Guéhinam ! Et voici une allégorie : cela ressemble à un roi de chair et de sang qui était en colère contre son serviteur et l’emprisonna. Il ordonna de ne pas le nourrir et de ne point lui donner à boire. Un homme prit l’initiative de le nourrir et de lui donner à boire. Si le roi l’avait appris ne se serait-il pas mis pas en colère contre lui ? Or, vous êtes appelés serviteurs, comme il est écrit : « car c’est à Moi que les enfants d’Israël sont des serviteurs. » (ויקרא כה, נה) Rabbi Akiva lui répondit : voici une allégorie : cela ressemble à un roi de chair et de sang qui s’est mis en colère contre son fils et l’enferma en prison. Il ordonna de ne pas le nourrir et de ne point lui donner à boire. Un homme prit l’initiative de le nourrir et de lui donner à boire. Si le roi l’avait appris ne lui aurait-il pas envoyé des présents ? Nous sommes appelés ses enfants, comme il est écrit : « vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu. » (דברים יד, א) Turnus Rufus rétorqua : lorsque vous faites la volonté du Créateur, vous êtes appelés « enfants » et lorsque vous ne faites pas la volonté du Créateur vous êtes appelés « serviteurs » ! À présent, vous ne faites pas la volonté du Créateur puisque vous êtes en exil. Il répondit : le Maître de l’univers a déclaré : « plus encore, de partager ton pain avec l’affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile, quand tu vois un homme nu, de le couvrir… » (– ישעיה נח, ז בבא בתרא י.)
Le Talmud nous raconte l’histoire du roi Mounbaz qui « gaspillaient » les richesses des caisses de la trésorerie royale économisée durement par son père, pour les distribuer aux pauvres et aux nécessiteux. Ses conseillers lui dire : ton père a récolté et rassemblé et ajouté au trésor royal de ses pères tandis que toi tu dilapides la richesse. Il leur répondit : mes pères ont récolté dans le monde ici-bas, tandis que moi je récolte dans les mondes supérieurs, mes pères ont récolté dans un endroit où les mains de l’homme ont une emprise tandis que moi je récolte dans un endroit où la main de l’homme n’a aucune emprise, mes pères ont rassemblé des trésors d’argent tandis que moi je rassemble des trésors de Néchamot, mes pères ont mis de côté pour les autres tandis que moi je mets de côté pour moi-même, mes pères ont mis de côté dans ce monde tandis que moi j’ai mis de côté pour le monde futur comme il est écrit : « ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté de l’Eternel fermera la marche. » (בבא בתרא יא.)
Ainsi Rabbi Akiva accordait un grand honneur aux personnes aisées et dotées de richesses car le monde se maintient par la charité et la bienfaisance et c’est dans ce but que l’Eternel a distribué Ses richesses. (עירובין פו.) Comme il est écrit : « à Moi appartient l’argent, à Moi l’or dit l’Eternel. » Et ceci est le sens du verset : « car Tu rétribues chaque homme selon ses agissements. » (תהילים סב, יג)
» כִּי יִהְיֶה בְךָ אֶבְיוֹן מֵאַחַד אַחֶיךָ בְּאַחַד שְׁעָרֶיךָ בְּאַרְצְךָ אֲשֶׁר יְהֹוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ לֹא תְאַמֵּץ אֶת לְבָבְךָ וְלֹא תִקְפֹּץ אֶת כִּי פָתֹחַ תִּפְתַּח אֶת יָדְךָ לוֹ וְהַעֲבֵט תַּעֲבִיטֶנּוּ דֵּי מַחְסֹרוֹ אֲשֶׁר יֶחְסַר לוֹ יָדְךָ מֵאָחִיךָ הָאֶבְיוֹן »
« Lorsqu’il y aura à l’intérieur de toi un nécessiteux parmi l’un de tes frères dans l’une de tes villes, dans ta Terre que l’Eternel ton D.ieu te donne, tu n’endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main vis-à-vis de ton frère qui est nécessiteux. Car ouvrir, tu ouvriras ta main pour lui prêter et tu lui prêteras suffisamment pour combler son manque selon ce qui lui manquera.» (דברים טו, ז)
La vertu de la charité et de la bienfaisance se retrouve dans une multitude de situations de la vie courante de la société humaine. Elle est au cœur de la vie jusqu’à la mort. Le Tour, décisionnaire incontournable sur lequel a été fondé le Choul’han Aroukh, a écrit principalement au nom du Rambam que l’homme doit être très attentif à l’accomplissement de la mitsva de tsédaka qui a la capacité de sauver des vies, comme nous le rapporte le Talmud à propos de Na’houm Ich Gam Zou qui avait rencontré un pauvre qui quémandait de la nourriture. Na’houm Ich Gam Zou lui demanda d’attendre qu’il finisse de décharger un peu de nourriture de son âne, mais le pauvre homme ne put attendre et mourut de faim. (ע’ תענית כא.)
De plus, il est rapporté que tout celui qui se détourne de la Mitsva de tsédaka est considéré comme s’il pratiquait l’idolâtrie. (בבא בתרא י.- כתובות סח.) Les hommes qui établissent les lois dans la société et qui vont à l’encontre de la charité et de la bienfaisance détruisent le monde comme nous l’apprenons des habitants de Sodome qui ont été détruits pour avoir légiféré contre la charité et la bienfaisance. (סנהדרין קט:) Il est écrit à propos de Sodome : « voici quelle a été la faute de Sodome, ta sœur : orgueil, satiété de pas et douce quiétude pour elle et ses filles mais la main du pauvre du nécessiteux, elle n’a pas soutenu. » (סנהדרין קד: – יחזקאל טז, מט) Or la destruction de Jérusalem est comparée à la destruction de Sodome. En effet il est écrit : « l’iniquité de la fille de mon peuple était plus grande que la faute de Sodome. » (סנהדרין קד: – איכה ד, ו) Le Racha inverse l’attribut de bonté en attribut de rigueur tandis que le Tsadik inverse la rigueur en bonté. (סוכה יד.)
Bien que le commandement de donner de la Tsédaka soit un commandement positif, il inclut en lui-même un commandement négatif, comme il est écrit : « Tu n’affermiras pas ton cœur, et tu ne fermeras pas ta main à ton frère l’indigent. » (דברים טו, ז) Le peuple d’Israël sera délivré uniquement par le mérite de la Tsédaka, comme il est écrit : « Tsion sera rachetée par la justice et ses prisonniers par la Tsédaka. » (שבת קלט.- ישעיה א, כז) Il est également enseigné dans le Talmud, au nom de Rabbi Éléazar, que la Tsédaka est plus grande que tous les sacrifices et les Sages nous ont également enseigné que tout celui qui fait de la Tsédaka est comme s’il remplissait la totalité du monde de bonté. (סוכה מט:) Ils nous ont également rapporté que tout celui qui prend en miséricorde ceux qui sont dans le besoin, mesure pour mesure, Hakadoch Baroukh Hou le prendra en miséricorde et lui accordera sa subsistance. (שבת קנא:)
Le Maran, Rabbi Yossef Caro a écrit que l’homme devra être très scrupuleux lorsqu’il donnera la charité. (טוש »ע יור »ד רמז – רמב »ם ממתנות עניים פ »ז, ה »א)
« Celui qui donne beaucoup ou celui qui donne peu, l’essentiel est qu’il dirige son cœur vers le Ciel. » (ברכות ה.- יז. – מנחות קי. – שבת צו. – יומא מב. – שבועות טו.)
Ainsi celui qui apporte de la nourriture à celui qui souffre de la faim, apporte à boire à l’assoiffé, donnent ou prêtent de l’argent à celui qui en a besoin, dispose ses biens mobiliers comme immobilier à celui qui en a une nécessité, celui qui encourage la personne qui est dans le désespoir, celui qui aide son prochain à décharger de la marchandise, celui qui soutient financièrement des écoles et des professeurs, des veuves et des orphelins, un jeune couple dans le besoin pour se marier, celui qui participe pour racheter des prisonniers, celui qui prodigue de la joie à ceux qui sont tristes, un soutien matériel et moral aux troupes des soldats de l’armée d’Israël, celui qui réconforte le malade en le visitant, jusqu’à celui qui va effectuer des actes de bienveillance envers nos défunts…
Toutes ces ramifications ne sont que les têtes de chapitres car finalement elles proviennent tous de la même racine, celle que nous enseigné le plus grand rabbin de tous les temps : Rabbi Akiva à enseigner : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ceci est le principe fondamental de la Torah. (ירושלמי נדרים פרק ט הלכה ד)
Ainsi l’association Beth Chelomo que je connais personnellement depuis des années pratique toutes ses formes de Tsédaka et de bienveillance à des multitudes de juifs dans le monde qui sont aujourd’hui innombrables. Ces actes de bienfaisance et de justice la précèdent dans toutes les villes d’Israël que ce soit à travers la distribution de pain, de nourriture, de vêtements, de soutien aux jeunes filles nécessiteuses qui sont par centaines et qui bénéficient de locaux décents et de formations pour être insérées dans la vie, la multitude d’enfants qui bénéficient d’une éducation et d’un enseignement à travers de nombreuses écoles, du soutien à nos soldats aussi bien matériels que morales, aux communautés juives francophones à travers le monde qui bénéficie de nombreux ouvrages offerts par l’association, de nombreux étudiants en Torah et encore bien d’autres organisations caritatives et humanitaires… Ces œuvres apportent l’unité en Israël car il n’y a pas de distinction entre le riche et le pauvre, entre les hommes et femmes, entre les adultes et les enfants, entre les religieux et les non religieux, entre les juifs d’Israël et les juifs en dehors d’Israël, entre les civils et les soldats, entre les hommes et les femmes en bonne santé et les malades, entre les hommes intelligents et ce qui manque de discernement, entre les vivants et les morts…
Ce sont des centaines, et des milliers d’individus chacun selon leurs besoins qui ont bénéficié de façon directe ou indirecte, de façon matérielle ou morale du soutien de cette magnifique association qui combat pour les valeurs inhérentes à la noblesse de l’humanité…
שלמה צרור