Édition d'une série de 5 livres sur la Paracha, Tsror Ha'haïm avec les secrets du Ari Zal et de la 'Hassidouth

Avec nos profonds remerciements envers le Maître du Monde, nous souhaitons annoncer aux amis et donateurs de Beth Chelomo, notre décision de publier une série de 5 livres sur la Paracha, Tsror Ha'haïm, avec les secrets du Ari Zal et de la 'Hassidouth. Le Ari Zal, Grand et Saint Maître, prince dans l'approfondissement du Zohar, bénéficiaire de compréhension profonde dans les secrets de la Thora, tels des bourgeons et des fleurs qu'il aurait récolté dans les Cieux, le Luminaire céleste, à l'âme sainte si élevée, perçant les mystères les plus profonds, le Rav Itshak Ben Chlomo Louria Zatsa"l, plus connu sous le patronyme de le Ari Hakadoch ou Ari Zal.

Nos sages nous enseignent : "Hachem vit que les Tsadikim étaient peu nombreux, alors Il en a planté à chaque génération" (Traité de Yoma – page 38B). De là on apprend, qu'à chaque génération, Hachem "plante" des Talmidei Hakhamim, pieux et justes, qui influent en sainteté et en pureté toute la face de la Terre, et qui permettent à la présence Divine de  résider sur leur génération et les générations à venir. 

Un de ces grands luminaires des générations qui influa, de par sa pureté et sa sainteté, le monde entier fut assurément le Ari Hakadoch, dont l'âme aux racines si élevées imprégna de son sceau la surface de la terre.

Le Ari Hakadoch naquit dans la ville sainte de Jérusalem, son père Rav Chlomo Louria Zatsa"l, qui était lui-même membre d'une illustre famille, descendante de Rachi et du roi David. Après le décès du père, Rav Chlomo, la famille déménagea en Egypte, où habitait alors l'oncle du Ari, et c'est là où s'est formé le Ari Zal en s'abreuvant auprès de ses saints Maîtres, le Radbaz et Rabbi Betsalel Ashkénazi Zatsa"l.   

D'après la tradition, le Ari resta à la charge de son oncle jusqu'à ses 36 ans. Il étudiait le Zohar avec profondeur, jusqu'à ce que se dévoile à lui le Prophète Elie, qui lui enjoint de rentrer en Terre Sainte avec son épouse et ses descendants. Ainsi, le Ari abandonna sa terre familière, et monta en Israël. Il s'établit dans la ville sainte de Safed, où résidait Rabbi Moshé Cordovéro Zatsa"l, l'un des grands maîtres dans les secrets de la Thora et de la Kabbale.

Avant son départ de ce monde, le rav Moshé Cordovéro dévoila en secret à ses élèves, que son successeur serait l’homme qui verrait une colonne de feu avancer derrière son cercueil. Pendant la Lévaya, le Ari distingua une grande colonne de feu qui montait jusqu'au ciel, et qui s'embrasait de par derrière la dépouille du Tsadik. Alors, il fut immédiatement nommé par les élèves du Rav comme son successeur dans la transmission des secrets de la Thora.

Durant une année et dix mois, le Ari dévoila des secrets profonds et des trésors élevés à un nombre restreint d'élèves, connus comme "les lionceaux du Ari" [en Hébreu, Ari veut dire Lion]. Après deux ans le Ari décéda à son tour, âgé d'à peine 38 ans mais rempli de Thora et de bonnes actions.

Le Ari était doté de bon trait de caractère, empli de piété, de bonnes vertus, d'humilité, de crainte et de l'amour pour Hachem. Par la pureté de ses vertus, ses efforts constants dans l'étude de la Thora, et son dévouement envers son peuple, le Ari atteint des sommets de grandeurs difficilement concevables.

Son élève fidèle, Rabbi Haïm Vittal Zatsa"l, décrit en préface de son livre, son Maître, le Ari et témoigne de ses merveilles : "Mon Maître, le Rav Itshak Louria Zatsa"l était plein de Thora comme une grenade de ses grains, que cela soit en Thora écrite, en Michna, Talmud, raisonnements approfondis, Midrachim et Agadot, dans les secrets de la Création du monde et les secrets du dévoilement prophétique au prophète Yékhezkel [Maassei Merkava – l'un des textes les plus profonds et inaccessibles de la littérature Thoraïque]. Il connaissait le langage des arbres, le langage des oiseaux, le langage des anges et les sciences sur la compréhension des traits du visage humain (selon les explications de Rabbi Chim'on Bar Yo'haï dans la section "et toi, tu verras" de la Thora).

Il savait les actes passés et futurs des hommes, il connaissait les pensées avant qu'elles ne s'expriment, il était conscient d'évènements se déroulant où que ce soit sur Terre, et sur les projets décrétés dans les cieux. Il connaissait les secrets des réincarnations, savait qui était une âme nouvelle et qui était une âme ancienne, de quelle portion d'Adam Harichon l'âme d'un tel provenait, ainsi que sa source spirituelle. De surcroît, il savait lire dans les flammes d'une bougie des choses exceptionnelles. Par ses yeux purs, il parvenait à voir les âmes des justes des générations antérieures, et de celles venant après, et il étudiait avec eux la Thora. Il pouvait même discerner les actes d'une personne à partir de l'odeur qui émanait d'elle.

Et toutes ces sagesses-là, il les avait disponibles en lui, à tout moment, sans qu'il n'ait besoin de s'isoler ou de méditer pour les atteindre. De mes propres yeux, et non par intermédiaire, je peux témoigner que j'ai vu des choses incroyables et exceptionnelles comme il n'y en a pas eu sur Terre depuis Rabbi Chimon Bar Yo'haï. Par ailleurs, le Ari n'a pas atteint ces niveaux avec la Kabbale pratique, 'Has Véchalom, car il y a un grand interdit d'y avoir recours. Mais c'est par sa piété et son ascèse, sa pureté et sa sainteté, qu'il atteint le niveau de révélation par le Prophète Elie, et c'est ce dernier qui lui enseigna toute ces sagesses".

Rabbi Haïm Vital continue et raconte que son Maître, le Ari, parlait avec les esprits et réincarnations, et pouvait distinguer les bons esprits des mauvais. Il pouvait convoquer des âmes, même celes de personnes vivantes, et parler avec elles selon le besoin. Il voyait également les âmes au moment où elles se séparent du corps, ou alors dans les cimetières, lorsqu'elles montent chaque vendredi avant Chabbat au Gan Eden. Il parlait aussi avec les âmes des justes qui se trouvent au monde futur, et apprenait d'elles des secrets de la Thora.

Le Ari Zal était maître dans les sciences sur la compréhension des traits du visage humain, et savait aussi donner la vraie signification d'un rêve. Sur le front d'un homme, il voyait ce qu'il cachait, de quoi il rêvait, et quelle était la racine de son âme. Il enseignait à chacun de manière personnalisée selon la racine de son âme, le chemin pour atteindre son Tikoun [son but à réparer ici-bas]. Il savait quelles erreurs étaient insérées dans des livres, et pouvait également voir des choses éblouissantes. Il avait également conscience de ce que ses compagnons d'étude avaient appris. En outre, il était empli de piété, de bonnes manières, d'humilité, de crainte et d'amour pour Hachem, et toutes les bonnes vertus étaient en lui.

Durant cette courte période d'un an et dix mois, le Ari Zal enseigna à son élève Rabbi 'Haïm Vital, des secrets profonds dans la Thora et la Kabbale, ce qui témoigne au passage de la grandeur du maître, mais aussi de l'élève. La légende raconte que le Ari prit un jour son élève au Lac de Tibériade, le Kineret, et le fit boire de l'eau du puit de Myriam qui y est caché. Depuis ce jour-là, le prince de l'oubli ne domina plus Rav 'Haïm Vital… et tout ce qu'il apprenait restait gravé dans son cœur et son esprit pour toujours. Le Ari Hakadosh laissa en héritage dans ce monde l'enseignement de la Thora cachée, et la manière de la diffuser au grand nombre, cependant malgré cela, il ne mit par écrit aucune des perles de sagesse gravées dans son cœur. Le peu, relativement à la grandeur de sa Thora, qu'il transmit à son élève attitré Rabbi 'Haïm Vital, fut consigné par écrit par ce dernier dans ses livres.

Le Ari Hakadoch ne mit pas par écrit sa Thora, car la source de sa sagesse était trop puissante et trop profonde, et il ne pouvait littéralement pas la transcrire dans un livre à proprement parler. Le puits de sa Thora infinie et puissante, ne pouvait être accédé et compris, même par ses plus grands et plus saints élèves. 

Une illustration en sera amenée par le fait suivant. Un Chabbat après-midi, le Ari Hakadoch se reposait sur son lit, et ses lèvres bougeaient sans émettre de son. L'élève qui le servait alors, et qui remarqua que les lèvres de son Maître bougeaient ainsi, tendit l'oreille en essayant de percevoir les paroles de sagesse du Ari Hakadoch. 

Soudain, le Ari Zal se réveilla et trouva son élève penché sur lui. Tremblant, l'élève essaya de se justifier et d'expliquer qu'il voulait juste écouter ce que son Maître disait en silence dans son sommeil. Le Ari sentit la confusion de son élève et voulut l'apaiser, il lui raconta alors qu'à chaque fois qu'il s'endormait, son âme montait au Ciel, et un ange lui demandait dans quelle Yéchiva au Gan Eden il voulait étudier. Et à chaque fois, le Ari allait dans une autre Yéchiva céleste, une fois dans la Yéchiva de Moché Rabbénou, une fois dans la Yéchiva de Aharon Hacohen, une fois dans la Yéchiva de David Hamelekh, une fois dans la Yéchiva de Rabbi Akiva et ainsi de suite, chaque fois selon les désirs de son âme.

Les explications du Maître aiguisèrent fortement la curiosité de l'élève, et réveillèrent de manière accrue son désir d'entendre ce qu'il étudiait lors de ses montées au Ciel. Alors, le Ari lui révéla qu'il avait appris des secrets de la Thora concernant l'ânesse de Bila’am. L'élève demanda alors au Rav de lui enseigner ce qu'il avait appris sur cet épisode miraculeux où la bouche de l'ânesse s'était ouverte pour parler.

Le Ari sourit et répondit : "Même si je me levais et enseignais pendant 80 années d'affilée, je n’arriverais pas à te transmettre ce que j'ai appris maintenant sur l'ânesse de Bila'am. Sache, que la sagesse qui est en moi grandit à chaque instant, et à chaque fois, je désire fortement enseigner à mes élèves ces secrets de la Thora qu'on me révèle là-haut. Mais je crains que vous ne soyez comme ce nourrisson qui rejette le lait de sa mère parce qu'elle l'a trop nourri et je suis obligé de limiter mes propos et de ne vous révéler qu'une infime partie de ce que j'ai puisé Là-Haut".

C'est parce que la Sainte Thora du Ari Hakadoch était tellement immense, et sans limites qu’il ne parvint pas à la consigner par écrit dans un livre, qui est par essence défini et limité. Et celui qui rassembla des morceaux épars de sa sagesse par écrit fut son élève Rabbi Haïm Vital. Cependant, même si la Thora du Ari Hakadoch ne fut pas entièrement retranscrite, il nous incombe quand même d'apprendre de ses voies saintes et élevées, et c'est pour cela que nous voyons comme un mérite et une obligation de prendre sur nous, Bli Néder, de rédiger un livre qui raconterait ses habitudes, ses bonnes actions, son dévouement pour le Peuple juif et son travail pour relever la Présence Divine de la poussière dans laquelle elle se trouve.

Dans notre génération matérialiste, où la Sainte Présence Divine se retrouve exilée, où la culture de la jouissance matérielle s'infiltre de toutes parts, l'importance d'un tel livre est majeure et incommensurable. Dans une génération si terrestre, dans laquelle tous courent après "des dieux d'or et d'argent", ils nous incombent de nous attacher à l'exemple du Ari Hakadoch, qui, après tout, foulait la même terre que nous foulons, mais qui pourtant, s'éleva et atteint des cieux élevés. De lui, nous apprendrons avec l'aide de D.ieu, quels degrés élevés un homme, fait de chair et de sang, peut atteindre grâce à l'étude de la Thora et l'accomplissement des Mitsvot.

Nous conclurons nos propos en souhaitant, qu'Hachem agrée notre projet d'éditer la série des cinq livres sur la Paracha, Tsror Ha'haïm avec les commentaires de ce Saint Maître, et que nous méritions de le mener à terme avec succès, afin de pouvoir s'attacher à ses actions, à sa Thora et à sa Sainteté, Amen.  

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