Tu feras retentir la sonnerie de Téroua du Chofar… » ויקרא כה, ט

Lorsque nous évoquons la sonnerie du chofar, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser aux fêtes de Tichri et plus particulièrement au jour redoutable du Jugement de Roch Hachana.

Commençons par introduire un verset de l’Ecriture, extrait de la Paracha de Nitsavim :

«Vous vous tenez tous aujourd’hui devant l’Eternel votre D.ieu : vos chefs, vos tribus, vos anciens, vos officiers, tout homme d’Israël.» דברים כט, ט

De nombreux Sages d’Israël ont écrit que ce verset constitue une allusion à Roch Hachana, en s’appuyant sur un enseignement du Zohar Hakadoch qui explique ainsi le verset suivant :

«Voici le jour où les fils de D.ieu vinrent se présenter devant l’Eternel, et le Satan lui aussi vint au milieu d’eux.»

Sache que l’expression du verset «Voici le jour» fait référence au jour de Roch Hachana, lorsque Hakadoch Baroukh Hou juge le monde. Il ressort de cet enseignement que le terme aujourd’hui correspond au jour du jugement, par le Maître de l’univers, de toute la création, qui est Roch Hachana, comme il est rapporté dans le Talmud.(1)

En outre, Roch Hachana constitue le jour de la création d’Adam Harichon, soit le sixième jour de la création. ()ירושלמי עבודה זרה פ »א C’est également le jour où Adam fauta par l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal et qu’il fut jugé par Hakadoch Baroukh Hou à la 11ème heure de ce même jour. ()סנהדרין לח: – ויקרא רבה כט, א De ce fait, la Présence Divine se retira de la terre jusqu’au premier ciel. מדרש תנחומא נשא סימן טז

Pour quelle raison Roch Hachana est-il évoqué par le terme : aujourd’hui היום ?

On trouve dans le livre  » , »תוספות חיים dont l’auteur est Rabbi ‘Haïm Yossef זצ »ל qui était Av Bet Din dans le village de Pistine, une explication extraordinaire : à cause de la faute de l’Arbre de la Connaissance, Adam Harichon a endommagé les deux lettres ו »ה du Nom Divin י-ה-ו-ה qui ont été séparées de ses deux première lettres י »ה. Il porta également atteinte aux lettres י »ם du Nom Divin א-ל-ה-י-ם qui se sont séparées de ses trois premières lettres.

Il ressort de cet enseignement que la faute de Adam Harichon a entraîné le dommage des lettres ו »ה et des lettres י »ם des deux Noms Divins mentionnés plus haut et qui forment donc le mot aujourd’hui = היום. C’est à leur propos que nous prions chaque jour dans la prière de la Amida : « כִּי לִיׁשּועָתְָך קִוִּינּו וְצִפִּינּו כָּל הַּיֹום « Car nous espérons et aspirons à Ta Délivrance chaque jour. » עמידה שחרית

Afin de faire réintégrer les lettres היו »ם à leur place. Il faut préciser que cette réparation a déjà été effectuée au moment de l’inauguration du Michkan par Moché Rabbénou comme nous en trouvons une allusion dans l’Ecriture : « Car aujourd’hui, l’Eternel vous apparaît. » ויקרא ט, ד

À propos de notre sujet, le Mékoubal le Rabbi de Skilia commente le verset suivant :

« Ils entendirent la voix de l’Eternel D.ieu, parcourant le jardin du côté d’où vient le jour, et l’homme et sa femme se cachèrent de la face de l’Eternel D.ieu à l’intérieur de l’arbre du jardin. » בראשית ג, ח

En effet, puisque Adam et sa femme ont endommagé les lettres י »ה du Nom Divin י-ה-ו-ה et les lettres י »ם du Nom Divin א-ל-ה-י-ם ils ont entendu la voix de l’Eternel = י-ה-ו-ה D.ieu = א-ל-ה-י-ם c’est-à-dire des deux Noms 71
Divins qui ont poussé un cri à cause du dommage qui leur a été causé. Et quel a été ce dommage ?  » «du côté d’où vient le jour » c’est-à-dire à cause des lettres היו »ם qui ont été séparées des deux Noms Divins.
Par conséquent, « l’homme et sa femme se cachèrent de la face de l’Eternel D.ieu» à cause de la honte qu’ils ont ressentie, celle d’avoir endommagé les deux Noms de D.ieu.
Nous pouvons également ajouter un autre enseignement du Talmud : lorsque Rabbi Yéhochoua ben Lévi rencontra Eliahou Hanavi et lui demanda quand le Machia’h viendrait apporter la délivrance. Ce dernier lui répondit d’aller directement poser la question au Machia’h lui-même. Après lui avoir indiqué comment le trouver, Rabbi Yéhochoua ben Lévi se rendit chez le Machia’h pour lui poser la question, à laquelle celui-ci répondit : aujourd’hui = היום.
Mais une fois la journée passée et le Machia’h n’étant pas venu, Rabbi Yéhochoua ben Lévi alla se plaindre auprès de Eliahou Hanavi : le Machia’h n’avait pas accompli sa parole… Eliahou Hanavi expliqua alors le sens profond de la réponse du Machia’h : « הַּיֹום אִם ּבְקֹלֹו תִׁשְמָעּו
«Aujourd’hui certes, mais à la condition que vous écoutiez sa voix.» תהילים צה, ז
On peut donc expliquer que le Machia’h voulait lui faire comprendre que lorsque les lettres היו »ם qui ont été endommagées par Adam Harichon seront réparées, il pourra enfin s’acquitter de sa mission.
Un autre enseignement est rapporté dans le Talmud, au nom de Rabbi Yo’hanan : « Alvaï que l’homme prie toute la journée. »
Cet enseignement est stupéfiant ! Comment est-il possible pour un homme de prier durant toute la journée ? L’homme n’a-t-il pas également le devoir d’étudier la Torah et d’accomplir les commandements ? Ainsi nous pouvons expliquer que Rabbi Yo’hanan a voulu enseigner que l’homme ne doit pas prier uniquement pour lui-même mais également pour réparer les lettres היו »ם qui ont été endommagées du fait de la faute de l’Arbre
de la Connaissance.

Quelles ont été conséquences du dommage causé aux deux Noms Divins ?
Le ישמח ישראל a écrit à propos du verset :
«Que les cieux se réjouissent et que la terre soit dans l’allégresse.» תהילים צו, יא

Nous pouvons remarquer que les initiales de notre verset forment le Nom Divin י-ה-ו-ה. Il faut expliquer que Hakadoch Baroukh Hou éclaire le monde en dévoilant Sa grande lumière dans notre monde ici-bas, ce qui réjouit les cieux car le Nom de l’Eternel est dévoilé dans les mondes supérieurs comme dans notre monde inférieur. Cependant, durant l’exil, la lumière divine est dissimulée dans notre monde terrestre et l’allégresse ne règne pas sur la terre mais seulement dans les cieux où la lumière divine n’est pas dissimulée. Ainsi, tout au long de la période de l’exil, seule la moitié du Nom Divin י »ה, soit les initiales de « שמיםה שמחוי » = « Que les cieux se réjouissent » שם règne pleinement afin de nous apprendre, par allusion, que la joie ne se trouve que dans les mondes supérieurs. Par contre, l’autre moitié du Nom Divin ו »ה, soit les initiales de « ארץה תגלו » = « Que la terre soit dans l’allégresse. » שם étant manquante durant l’exil, l’allégresse ne saurait régner sur la terre, à cause de la dissimulation de la Présence divine. פרשת בשלח

D’après ces enseignements nous comprenons que le dommage causé par Adam Harichon sur les lettres י »ה du Nom Divin י-ה-ו-ה, qui entraîna le retrait de la Présence Divine, empêcha du même coup notre monde de vivre dans la joie authentique, celle d’être dirigés par le Roi de tous les rois.

En ce qui concerne le dommage du deuxième Nom Divin, le ‘Hatam Sofer זצ »ל explique que lorsque Moché vint, au Nom de l’Éternel, libérer le peuple, Pharaon lui dit :

« Qui est l’Eternel pour que j’écoute Sa voix ? » שמות ה, ב

Voici ses propos : « Les enseignements qui découlent de ce verset se tiennent dans les hauteurs du monde (expression signifiant qu’ils sont d’un niveau extrêmement élevé)… Nous allons tout de même expliquer les choses de façon compréhensible, selon leur sens simple : lorsque la royauté du Maître de l’univers est complètement dissimulée, à D.ieu ne plaise, et que le monde se conduit d’après la rigueur des lois strictes du temps et de la nature, ceci symbolise les lettres י »ם du Nom Divin א-ל-ה-י-ם formant le mot מ »י qui veut dire littéralement qui. Ceci est une expression représentant la face cachée du Maître du monde car dans ce monde ici-bas, nous ne savons pas qui = מ »י Il est. En effet, lorsque Hakadoch Baroukh Hou accomplit des miracles et des prodiges extraordinaires qui changent les lois de la nature, tels que l’ouverture de la mer Rouge par exemple, l’œil peut voir de ses propres yeux que l’Eternel se tient ici dans ce monde et le dirige, étant reconnu par tous les hommes, à l’instar de deux personnes se rencontrant face-à-face…

Ainsi, il faut expliquer que le Nom Divin א-ל-ה-י-ם est composé des deux termes מ »י אל »ה. La première notion de מ »י détermine la conduite de D.ieu qui se dissimule sous la rigueur des lois de la nature, ce qui permet même aux hommes de renier sa Présence – que Dieu nous en préserve – en demandant : qui ? Comme Pharaon qui déclara : « Qui est l’Eternel pour que j’écoute Sa voix ? » שמות ה, ב Car il ne connaissait pas le dévoilement de D.ieu, lorsque celui-ci dépasse le cadre des lois de la nature correspondant aux trois autres lettres אל »ה, ce qui représente les voies de l’Éternel. C’est à ce propos que lorsque Hakadoch Baroukh Hou frappa l’Egypte par les 10 plaies, Il déclara : ּ

« Afin que Je place Mes signes en son sein. » שמות י, א

Ceci avait pour finalité que Pharaon reconnaisse également que la conduite divine du monde se situe au-delà des lois de la nature. ח »ס פרשת בא

Nous apprenons donc, d’après cet enseignement, que le dommage causé par Adam Harichon aux lettres מ »י du Nom Divin א-ל-ה-י-ם eut pour conséquence d’empêcher l’homme de connaître, d’une façon directe, le Créateur, qui dissimula Sa royauté et sa Présence dans les lois de la nature.

Comment réparer le dommage causé aux deux Noms Divins, qui entraîna le retrait de la Présence Divine dans notre monde ?

En tout premier lieu, pour réparer la faute d’Adam Harichon, nous devons faire redescendre la Présence Divine dans notre monde, ici sur terre. Cette réparation peut s’accomplir à travers le son du Chofar qui rappelle les événements qui ont eu lieu au Sinaï au moment du don de la Torah lorsque la Présence Divine redescendit sur terre, comme il est écrit :

« L’Eternel descendit aux yeux de tout le peuple sur le mont Sinaï. » שמות יט, יא

En effet, il est écrit à propos du don de la Torah :

« Le son du Chofar redoublait d’intensité. » שמות יט, יט

Il s’agit du son simple et continu de la Tékia = תקיעה qui redoublait d’intensité, sans interruption. Il existe également deux autres sonneries que nous appelons Chevarim = שברים et Téroua = תרועה comme il est rapporté dans le Talmud. Ces deux derniers sons sont comparés à des plaintes qui ressemblent à des pleurs et à des sanglots. (2) ע’ ראש השנה לג

D’après ceci, il convient d’expliquer que la réparation de la faute de Adam Harichon est contenue en allusion dans les sons du Chofar. En effet, les lettres du terme Chevarim = שברים sont les mêmes que שבר-ים qui signifie littéralement la fracture des deux lettres י »ם du Nom Divin א-ל-ה-י-ם.

Tandis que le terme Téroua = תרועה peut également être lu תרע-וה qui signifie également une brisure des lettres ו »ה du Nom Divin י-ה-ו-ה comme nous le trouvons dans l’Ecriture :

« Tu les briseras avec un sceptre. » תהילים ב, ט

Ainsi, les quatre lettres des deux Noms Divins qui ont été endommagés se trouvent en allusion dans les sonneries du Chofar.

Telle est l’explication du verset :

« Vous vous tenez aujourd’hui » דברים כט, ט durant le jour de Roch Hachana qui est appelé היום = aujourd’hui, pour vous tenir (debout) :

« Vous tous devant l’Eternel votre D.ieu. » דברים כט, ט afin de réparer le dommage causé aux lettres היום des deux Noms Divins י-ה-ו-ה et  א-ל-ה-י-ם. Comme nous l’avons expliqué, la réparation des lettres s’effectuera par l’intermédiaire de la Mitsva de la sonnerie du Chofar. En effet, ce commandement positif de la Torah rappelle inévitablement le retour de la Présence Divine sur terre, qui eut lieu au son du Chofar, lorsque le Maître de l’univers donna la Torah à Son peuple, Israël.(3)

Nous pouvons y associer l’enseignement du Zohar Hakadoch : « La Torah écrite est rattachée au Nom Divin י-ה-ו-ה tandis que la Torah orale est rattachée au Nom Divin א-ל-ה-י-ם.  זוהר ואתחנן רסד

Cela permet d’expliquer que par le mérite du temps consacré à la Torah écrite et à la Torah orale, qui sont contenues en allusion dans les lettres du mot היו »ם nous pourrons réparer la faute de l’Arbre de la Connaissance et le dommage causé aux deux Noms Divins. En effet, la lettre ה est une allusion aux cinq livres de la Torah. La lettre י est une allusion aux 10 commandements. La lettre ו est une allusion aux six ordres de la Michna. Quant à la lettre ,ם elle fait allusion à la Torah qui nous a été transmise en 40 jours. Ainsi, en étudiant la Torah écrite et orale chaque jour = היו »ם nous réparons les quatre lettres des deux Noms Divins qui ont été endommagés par l’Arbre de la Connaissance.

Nos sages de mémoire bénie demandent : pourquoi sonne-t-on avec un Chofar provenant du bélier ? Hakadoch Baroukh Hou a déclaré : sonnez devant Moi avec un Chofar de bélier afin que Je me souvienne de la ligature d’Its’hak, le fils d’Avraham, en votre faveur, car Je considérerai que c’est comme si vous-même aviez été ligotés devant Moi. ראש השנה טו

Quel est le rapport entre la fête de Roch Hachana et la Akéda d’Its’hak ?

Il est rapporté dans le Zohar Hakadoch que la Akéda d’Its’hak a eu lieu le jour de Roch Hachana. זוהר חדש כז

Ainsi, il convient d’expliquer que nos Avot entamaient la réparation de la faute d’Adam Harichon le jour de Roch Hachana car c’est en ce jour sacré que la faute de l’Arbre de la Connaissance fut perpétrée. ()סנהדרין לח: – ויקרא רבה כט, א D’autre part, c’est au cours du même jour qu’Avraham ligota son fils qu’il aimait, son unique, Its’hak, qui lui naquit à l’âge de 100 ans, mais qu’il fut pourtant prêt à apporter en sacrifice à l’Éternel, en déployant pour ce faire, toutes ses forces vitales. Ainsi, il fut le premier à commencer à faire redescendre la Présence divine, du septième ciel au sixième ciel. C’est là le sens de l’Ecriture :

« Avraham appela le nom de cet endroit « l’Eternel verra », comme il est appelé aujourd’hui : sur la montagne l’Eternel sera vu » בראשית כב, יד

De ce fait, le Temple sera construit à cet endroit précisément, où le peuple juif pourra continuer à tracer la voie des patriarches et réparer les quatre lettres היו »ם des deux Noms Divins, à l’endroit même où elles ont été endommagées.

Que le temple puisse être reconstruit le plus rapidement possible avec la venue du Machia’h pour achever la réparation finale, Amen…

 

(2) Nous pouvons remarquer que juste après la faute de Adam Harichon, celui-ci entendit « קול ה’ אלהים la voix de l’Eternel D.ieu. » בראשית ג, ח Le terme קול peut signifier la voix ou encore le son, comme il est écrit à propos du Chofar :  » « « ויהי קול השופר Le son du chofar. » שמות יט, יא C’est en ce sens que lorsque Hakadoch Baroukh Hou redescendit sur Terre, sur le Mont Sinaï, pour se dévoiler au peuple juif, retentit le son du Chofar.
Ainsi, au moment du don de la Torah et du retour de la Présence sur terre du Créateur, la
souillure originelle du serpent s’est estompée. (.)שבת קמו Le dommage causé par la faute de
l’Arbre de la Connaissance fut réparé et la génération du désert put atteindre le niveau de
Adam Harichon avant la faute. Cependant, suite à la faute du veau d’or, que nos maîtres les Mékoubalim comparent à celle de l’Arbre de la Connaissance, le dommage causé dans les mondes supérieurs se réitéra. מהרח »ו הקדמה עץ חים Tel est le sens des paroles de nos
Sages, de mémoire bénie : « Israël a reçu la Torah afin que l’Ange de la mort ne domine plus, comme il est dit : « J’avais dit : vous êtes immortels, tous des fils du Très Haut ! » תהילים פב, ו
Mais à cause de vos actes (la faute du veau d’or) « Vous mourrez comme des hommes. »
עבודה זרה ה. – תהילים פב, ז

(3) Sache que le Chofar contient en lui toutes les rigueurs originelles, et nous l’utilisons car la rigueur ne peut être atténuée et adoucie qu’à partir de sa source et de ses racines. Tout d’abord, le mot Chofar = שופר possède une valeur numérique de 586, représentée par les lettres תוקף qui dénote une notion d’agressivité et d’attaque, en allusion aux accusateurs issus de l’Attribut de rigueur. Nous pouvons constater que les lois du Chofar dans le Choul’han Aroukh se trouvent précisément dans le siman 586.תקפו En effet, le Chofar relève du secret des trois Noms Divins de ! אלהי »ם Ce Nom Divin est à la source de la stricte justice et peut s’écrire de trois façons : Premièrement, lorsqu’il est écrit pleinement, comme ceci : אלפ-למד-הי-יוד-מםla valeur numérique des lettres combinées est de 300, équivalant à la lettre ש du mot Chofar. שופר

Deuxièmement, lorsqu’il est écrit en riboua, comme ceci : א-אל-אלה-אלהי-אלהים la valeur combinée des lettres est de 200, équivalant à la lettre ר du mot Chofar.שופר

Troisièmement, lorsque nous écrivons le Nom de l’Attribut de rigueur simplement, comme ceci אלהי »ם dont la valeur numérique est de 86, soit l’équivalent des deux lettres centraless ופ

du mot Chofar .שופרשער הכונות דרוש ז ראש השנה)

Ainsi dans le mot Chofar = שופר se trouve en allusion, à trois reprises, le Nom Divin incarnant la stricte rigueur. En ce sens, on devra avoir la Kavana d’atténuer la stricte rigueur de ces trois Noms Divins, avant la sonnerie du Chofar. סידור הרש »ש חלק ג דף נט

De ce fait, ce n’est pas le Chofar qui va atténuer et adoucir la stricte rigueur, mais le souffle = הבל qui va en sortir. En effet, le Ari Zal nous dévoile un très grand secret : durant la sonnerie du Chofar, nous devons avoir la Kavana du Nom Divin י-ה-ו-ה écrit pleinement, comme ceci : ,יוד-הי-ואו-הי dont la valeur numérique est de 63. Comme nous le savons, le Nom י-ה-ו-ה renvoie à l’Attribut de la totale Miséricorde. Or, si nous ôtons les quatre lettres initiales du Tétragramme de sa combinaison puis, comptabilisons uniquement les lettres qui les suivent, comme ceci ,יוד-הי-ואו-היnous obtenons alors une valeur numérique de 37, soit l’équivalent du terme = הבלsouffle. On aura donc la Kavana d’atténuer la stricte rigueur par le souffle du Nom de D.ieu incarnant la Miséricorde. Il y aura en tout 7 souffles. 37 × 7 = 259 : avec le kolel nous obtenons 260. Nous devons les diviser en deux, soit 130, équivalant aux lettres .קל שער הכונות דרוש ז ראש השנה Avec la ponctuation du ‘Holem, cela se prononce = קלkol faisant directement allusion au son du Chofar. En ce sens, puisque les quatre lettres היו »ם des deux Noms Divins ont été endommagées, nous pouvons remarquer que celles-ci ont, ensemble, une valeur numérique de 61, puis on y inclut les 2 Noms Divins, nous obtenons alors 63. En résumé, nous pouvons réparer les lettres היוםpar le Nom Divin יוד-הי-ואו-היqui est le secret du souffle du Chofar. Ainsi, le souffle provenant du Chofar sera l’essentiel de l’adoucissement de la rigueur. C’est là le secret du célèbre verset du roi Salomon dans Kohélet :

« ל הָבֶלֹ « = « הֲבֵל הֲבָלִים ָאמַר קֹהֶלֶת הֲבֵל הֲבָלִים הַּכHével Havalim disait Kohélet ; Hével Havalim, tout est Havel. » קהלת א, ב En effet, Hével = souffle est écrit à trois reprises. Tandis que le terme Havalim = souffles, qui est au pluriel, est écrit à deux reprises. Le minimum du pluriel étant 2, nous avons donc 7 souffles dans les paroles du roi Salomon ! Tout dépend du souffle provenant du Chofar, le jour de Roch Hachana. Consulter les secrets du Chofar qui seront développés dans les secrets de Roch Hachana de nos éditions Tsror Ha’haïm.