Avez-vous déjà aspiré à vivre un amour véritable, aussi puissant que celui qui unissait Adam et Eve ? Uniques hommes et femmes de la création, ils n’avaient aucun doute qu’ils étaient fait l’un pour l’autre.

L’important aujourd’hui ne serait-il pas de se connaître et de savoir quels traits de caractère je recherche chez l’autre ? Par exemple je souhaite que mon conjoint soit gentil, ouvert d’esprit, drôle et généreux. Une fois que j’ai déterminé les Midot primordiales pour moi, ne suffirait-il pas de demander ensuite à celui qui nous à créé de nous faire rencontrer un être qui convient à ces souhaits et d’affiner les requêtes en fonction des rendez-vous… Imaginons que je rencontre quelqu’un qui a exactement les traits de caractères demandés : gentil, ouvert, drôle et généreux… cependant quelque chose manque à la personne… je me rends compte qu’un critère supplémentaire est essentiel pour moi : “spirituel”. Je continue à demander avec ce trait de caractère en plus et j’affine ma demande au grès des rencontres jusqu’à LA rencontre.

Soyez tranquille et persévérant… Une voix céleste déclare 40 jours avant la naissance, que la fille d’un tel et le fils d’un tel seront destinés… Les âmes sœurs ne font qu’une seule âme avant de descendre sur Terre. D’ailleurs initialement, l’être originel était homme et femme dos à dos dans un même corps. Le modèle actuel présente homme et femme dans deux corps distincts face à face. Aussi aujourd’hui nous jouissons d’expériences distinctes à partager… Pour revenir aux Chidoukhim c’est-à-dire aux rencontres hommes femmes… La Thora nous propose de prêter attention à trois critères : Kaasso, Kisso, Kosso littéralement, Sa colère, Sa poche, Son verre. A savoir, l’être en face de moi a-t-il une tendance à être impulsif ? Est-il généreux ? Quel est son comportement sous l’effet de l’alcool ?

Par ailleurs mesdemoiselles, y-a-t-il un plus beau compliment pour une femme que de se voir demandé sa main ? L’amour s’éveille dans un cadre dont la Thora nous offre le mode d’emploi… Les lois de pureté familiales. Les âmes se retrouvent pour la première fois après une période de séparation mensuel pour un amour et une attirance sans cesse renouvelés. Les périodes d’éloignement permettent d’unir les âmes au-delà des corps. Quel est le plus beau symbole d’amour? Ne serait-il pas le respect !

Qui est le mieux à même d’unir deux moitiés si ce n’est celui qui les a formées ? En qui d’autre placer notre confiance à ce sujet ? Cette période de construction de soi, où l’on est célibataire, ne serait elle pas aussi le moment de construire sa Emouna et d’apprendre à prier, si ce n’est pas déjà le cas, pour que chaque geste réalisé soit le prémisse d’une construction de vie à deux et le garant d’un bonheur futur ? Je vous souhaite de magnifiques Téfilot agrées pour votre bien.

Dans les milieux pratiquant garçons et filles se rencontrent par l’intermédiaire d’une tierce personne tel qu’un Rav ou une Rabbanite. Au bout de quel­ques rencontres l’homme et la femme se rendent comptent s’ils sont en face de leur futurs conjoints. Les sujets essentiels d’une vie futurs sont abordés. Si cela marche tant mieux, si cela ne marche pas tant mieux également, l’un et l’autre s’en vont d’un cœur entier vers une autre rencontre. Lorsque le Chidoukh du Ciel est en face de nous, les cœurs sont à l’unisson et il n’y a plus véritablement de questions : HaChem ouvre les cœurs !

Alors l’essentiel ne serait-il pas de se préparer à la bonne rencontre à l’image des verres utilisés durant les Chev’a Brakhot, repas de fêtes qui suivent les noces pendant sept jours, au détail près de créer un environnement propice à la construction quitte à afficher une pancarte aux yeux de ses proches : « Attention, prière de respecter le jeune couple, ici on construit ! » En effet durant la cérémonie des Chev’a Brakhot, certains remplissent deux coupes de vin.

Le contenu de l’un est versé dans l’autre. Puis l’ensemble du vin du verre plein est versé dans le verre vide. Ensuite mari et femme boivent dans la même coupe. Imaginez que ces deux coupes représentent l’homme et la femme dont l’extériorité de l’un est en harmonie avec l’intériorité de l’autre et réciproquement et dont le travail d’une vie revient à équilibrer les essences.

Pour conclure, je terminerai sur les mots de nos sages… L’essentiel ne serait-t-il pas “d’être” le bon conjoint en cherchant à être donneur et en développant un regard positif sur l’autre ? D’ores et déjà Mazal tov à toutes et à tous.

Yaël Farache

Pour toute correspondance : bethchelomo@gmail.com