A chaque fête de ‘Hanouka, le peuple juif reçoit la même lumière divine qu’au temps des Maccabim, ainsi qu’il est dit: «… l’Eternel, Roi de l’Univers qui a fait des miracles en faveur de nos ancêtres, en ces jours là, à cette époque.» Cette période est donc propice à la victoire de la Sainteté sur l’Impureté.

Pourtant, il faut savoir que ‘Hanouka est différent de Pourim, en ce sens que Haman a voulu détruire le peuple d’Israël dans son corps tandis que les Grecs se sont attaqués à son âme. Ils avaient des méthodes très élaborées. Ils réussirent ainsi à transformer de nombreux Juifs naïfs en les hélénisant. Nous avons le devoir de comprendre comment ils s’y sont pris.

Le Roi David dit, dans le psaume 119, verset 105: «Ta parole est un flambeau qui éclaire mes pas, une lumière qui rayonne sur ma route». J’ai entendu un jour une merveilleuse interprétation par le Rav Gamlieli Chlita, la voici.

Un homme qui marche doit regarder où il met ses pieds pour ne pas butter sur une pierre, ou trébucher en se prenant la chaussure dans un trou. Il doit aussi regarder s’il est bien sur le bon chemin, dans la bonne direction. Le flambeau qui est la Thora et les Mitzvot, éclaire près des pieds pour ne pas faire de faux pas, mais également éclaire au loin sur la route.

Les Grecs de l’époque disaient : «Nous voulons votre bien, quel mal y a t-il à faire de la gymnastique, c’est bon pour la santé. En outre c’est tellement important d’étudier l’art pour son épanouissement personnel, et la littérature, la géométrie, la médecine…»

En fait ils avaient raison, le sport est bénéfique, et celui qui travaille et gagne sa subsistance honorablement en faisant profiter la société de ses compétences, est louable.

Mais il y avait là un petit détail auquel n’avaient pas prêté attention nos Juifs naïfs. Il y avait à cet endroit un piège qui les fit perdre leur judaïté puis s’assimiler à la culture grecque.

A la gymnastique, bonne pour la santé se sont rajoutées les compétitions et les jeux qui enivrent le cœur et conduisent à vivre dans le rêve. L’état d’âme évoluant avec l’équipe qui gagne.

Ils apprirent leur métier à l’école aux côtés des non-juifs, puis s’assimilèrent aux Goyim. Avec la philosophie grecque ils en arrivèrent finalement à nier l’existence de D.ieu. Le penchant au mal entra par la petite porte et en une ou deux générations, avec la fréquentation des païens, ils laissèrent tout tomber.

Matatiahou et ses enfants comprirent exactement ce qu’il se tramait et se battirent dans le but de ramener la lumière qui rayonne sur la route de leurs semblables. Ils se battirent pour le paradis promis, pour la résurrection des morts, pour le Peuple d’Israël appelé Réchit et pour lequel fut construit le Monde (« Beréchit Bara Elokim…»).

Et le Maître du Monde les aida, Il fit prodiges sur prodiges. Les plus faibles et moins nombreux gagnèrent les batailles contre l’armée la plus puissante et perfectionnée de l’époque.

Le symbole de la ‘Hanoukia et de l’huile qui ne se mélange avec aucun liquide est associée à la victoire. Dès lors, le Peuple juif pourra prospérer et rester invincible jusqu’à la venue du Messie le plus rapidement et de nos jours. Amen !

Le Tout Puissant nous aidera dans le futur comme par le passé, si de nos jours, nous continuons sur la voie de nos saints ancêtres, car comme l’ont dit nos sages, celui qui veut se rendre pur est aidé par le Ciel.

Alors nous aurons droit à la Rédemption dans le bien et la miséricorde.

Rav Ronnen Bakhar Chlita
Roch Kollel Beth Chelomo
Traduction : Aharon Nedjar